(Agence Ecofin) - Dans un contexte de relance économique internationale post-covid, l’Egypte veut poursuivre sa stratégie nationale de développement en accordant une part importante à l’écologie. Pour ce faire, le pays a signé un accord avec la BERD pour un programme allant jusqu’en 2027.
Le gouvernement égyptien et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) ont paraphé trois nouveaux accords dans les secteurs de l'hydrogène vert, du tourisme et des transports. L'annonce a été faite par le ministère égyptien des Affaires étrangères via un communiqué de presse publié sur facebook.
Ces accords consistent pour l'hydrogène vert, à « évaluer le potentiel d'une économie d'approvisionnement en hydrogène à faible teneur en carbone en Egypte ». Pour le tourisme, il s'agit de « la création d'un Conseil des compétences du secteur, par le biais duquel la Banque fournira un soutien technique visant à investir dans le capital humain, identifier les compétences requises par le marché et dispenser des formations ».
Enfin pour le transport, un financement d'une valeur de 272,8 millions $ sera décaissé pour la mise en œuvre du projet de métro électrique d'Alexandrie. Il reliera le centre-ville à la zone d'Abu Qir, située au nord-est du gouvernorat.
Ces accords interviennent dans le cadre d’un programme de développement mis en œuvre par les autorités égyptiennes, et soutenu par la BERD. Le programme s’étendra sur la période allant de 2022 à 2027. Son objectif est d’aider Le Caire dans la mise en œuvre de sa « transformation verte par le biais de stratégies innovantes », notamment via l’accroissement de l'investissement dans le capital humain, et à soutenir le pays dans sa marche vers « un secteur des transports durable et vert, dans le cadre de la stratégie nationale sur le changement climatique 2050 ».
Notons que les relations entre l’Egypte et la BERD durent depuis plus de 30 ans. Elles visent essentiellement à accompagner « les progrès [du pays, Ndlr] en matière de développement national, conformément aux objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies ».
Pour rappel, la Stratégie nationale égyptienne sur le changement climatique 2050 vise à atteindre cinq objectifs majeurs. Il s’agit d’une croissance économique durable et l’amélioration de plusieurs points tels que la capacité d'adaptation et la résilience face au changement climatique, la gouvernance de l'action contre le changement climatique, l'infrastructure de financement des activités climatiques et la recherche scientifique, le transfert de technologie, la gestion des connaissances et de la sensibilisation pour lutter contre le phénomène.
Jean-Marc Gogbeu, stagiaire