Une entreprise basée au Portugal va bientôt construire le plus important site de stockage énergétique en France. Or, ce lieu intégrera la technologie MegaPack de Tesla pour une puissance totale de 240 mégawatts. Les travaux devraient débuter dès le début de l’année 2025.
20 % de l’énergie nécessaire au département
La transition énergétique nécessite la mise en place de solutions de stockage durables, performantes et avec une bonne capacité. Comme l’explique la société portugaise Tag Energy dans un communiqué publié le 3 décembre 2024, la France devrait justement bientôt accueillir son plus important site de stockage par batteries (BESS). Ce dernier devrait en effet bénéficier d’une capacité de 480 MWh pour une puissance de 240 MW.
Le site d’implantation est déjà connu. Il s’agit de la commune de Cernay-lès-Reims dans le département de la Marne. Selon TagEnergy, la centrale devrait être capable de stocker environ 20% de l’énergie nécessaire pour l’alimentation des bâtiments résidentiels de tout le département où résident près de 600 000 habitants. Par ailleurs, le site couvrira une surface d’environ 35 000 m².
Selon Christophe Léonard, associé gérant France de TagEnergy, le projet s’associe aux objectifs de transition énergétique du pays, une trajectoire définie par la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), actuellement en consultation publique. Cette dernière prévoit une multiplication par 2,5 de la capacité éolienne et par 4 de la capacité solaire d’ici 2035.

Tesla, un acteur clé du projet
Il faut savoir que le projet de centrale à Cernay-lès-Reims reçoit l’étroite collaboration de Tesla. En effet, le site devrait inclure pas moins de 140 batteries Tesla Megapack, des dizaines de transformateurs de moyenne tension ainsi que deux transformateurs à haute tension de 225 kV. Rappelons que la plus importante centrale BESS du monde est actuellement en construction en Australie. Cette dernière intégrera 348 unités de stockage Tesla Megapack 2 XL pour une capacité totale de 1 363 MWh, soit trois fois plus que le futur site français.
« Ce projet de 240 MW/480 MWh remplira trois fonctions essentielles dans le paysage énergétique français : optimiser l’utilisation de l’électricité décarbonée, fournir une capacité critique pendant les périodes de pointe de demande et améliorer la stabilité du réseau avec des capacités de réponse quasi instantanées », peut-on lire dans le communiqué de TagEnergy.
Rappelons enfin que les études préliminaires sur site ont eu lieu en avril 2024 et que les travaux devraient débuter en janvier 2025. Une fois terminée, cette nouvelle centrale sera cinq fois plus performante que celle de Saucats (Gironde), actuellement la plus imposante centrale BESS de France.