(Agence Ecofin) - Au Ghana, l’offre insuffisante en aliments est un véritable défi pour l’aviculture. S’il s’agit déjà du premier poste de dépenses de l’industrie, la volatilité des prix ces dernières années pèse également sur la chaîne de valeur.
Au Ghana, le ministère du Commerce et de l’Industrie (MoFI) a annoncé le vendredi 8 avril dernier, la suspension des exportations de maïs et de soja vers 8 pays. Il s’agit des USA, du Niger, de la RDC, de l’Italie, du Canada, du Royaume-Uni, du Qatar et de la Sierra Leone.
Cette interdiction vise à améliorer la disponibilité sur le marché local de ces matières premières subventionnées afin d’assurer une production suffisante d’aliments pour animaux pour l’industrie avicole.
Dans la filière où l’alimentation pèse pour près de 80 % des coûts de production, la hausse des prix des ingrédients en 2021 (68 % pour le maïs et 34 % pour le tourteau de soja) a érodé les marges de nombreuses entreprises.
Avec cette décision du MoFI, la Direction des services de protection et de réglementation phytosanitaires (PPRSD) a déjà indiqué qu’elle ne délivrerait plus de certificats permettant d’exporter les produits.
« Cette restriction est une mesure à court terme qui peut assurer que nous ayons les quantités souhaitées de maïs et de soja entre mai et juin », explique Edward Kareweh, secrétaire général de l’Union des travailleurs agricoles du Ghana (GAWU).
Au Ghana, le maïs est la première céréale produite et la principale denrée de base. La récolte annuelle varie entre 2,5 et 3 millions de tonnes. Pour sa part, le soja est l’une des principales légumineuses cultivées avec une récolte de 190 000 tonnes en 2019 selon les données de l’exécutif.
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