(Agence Ecofin) - D’après le ministre des Finances kényan, Ukur Yatani, l'assemblage de véhicules automobiles et la fabrication de leurs pièces détachées ont le vent en poupe au Kenya. Une situation qui offre l’occasion de dynamiser un secteur en plein développement, depuis quelques années.
Le gouvernement kényan envisage de supprimer la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et les droits d’accise sur les véhicules pour passagers assemblés localement. L’information a été communiquée, la semaine dernière, par le ministre des Finances, Ukur Yatani (photo), dans sa présentation du budget 2022/23 au Parlement.
D’après le responsable, la mesure devrait permettre de soutenir le secteur automobile local, en stimulant les investissements dans l’assemblage local de véhicules. Pour ce faire, les autorités proposent également d’exonérer de TVA « les matières premières utilisées dans la fabrication des véhicules automobiles pour passagers ».
Cette mesure qui s’ajoutera - si elle est validée par le Parlement – aux précédentes mesures d’incitations fiscales accordées aux fabricants de véhicules utilitaires pourrait non seulement être profitable aux acteurs du secteur automobile kényan, mais également à la population. Les autorités espèrent en effet qu’elle permettra de baisser les prix des véhicules pour passagers, et stimulera ainsi leur achat.
Ces dernières années, le Kenya a multiplié les initiatives destinées à renforcer sa capacité de production automobile, afin d’alimenter son marché local, et de desservir le marché sous-régional. Le pays dispose déjà d’usines d’assemblages de véhicules à Nairobi et à Mombasa notamment.
D’après des chiffres relayés par Business Daily, les véhicules assemblés localement ont représenté 70,6 % des ventes totales du pays en 2021, avec 10 054 unités contre 4195 unités pour les véhicules importés entièrement construits.