De plus en plus indispensable dans différents domaines, le cuivre est aujourd’hui très prisé. L’exploitation du célèbre métal rougeâtre doit toutefois évoluer sur le plan environnemental. En effet, les industriels devront absolument trouver un moyen de l’extraire en limitant les pollutions.
Le cuivre, un défi important à relever
Appartenant à la même famille que l’argent et l’or, le cuivre joue un rôle crucial pour la fabrication de câbles et batteries électriques, d’appareils électroniques comme les smartphones et les voitures électriques ou encore d’éléments de plomberie. Présent naturellement dans la croûte terrestre, ce métal est extrait à hauteur de plusieurs dizaines de millions de tonnes chaque année et la demande est en augmentation.
Seulement, voilà, l’extraction du cuivre doit évoluer au regard de la situation environnementale globale. Justement, le groupe minier multinational anglo-australien Rio Tinto travaille sur cette question. Ces recherches se déroulent actuellement au Rio Tinto Centre for Future Materials basé au Imperial College London (Royaume-Uni) et devraient s’étendre sur une décennie avec l’aide d’un partenariat qui atteint les 150 millions de dollars.
« Le monde doit électrifier ses systèmes énergétiques, et la réussite dépendra absolument du cuivre. Ce métal constituera le principal obstacle à ce processus. C’est pourquoi, lors de la création du centre, nous avons décidé que le cuivre serait le premier défi à relever, même si nous nous intéresserons à d’autres matériaux à l’avenir« , a déclaré Mary Ryan, l’une des chercheuses à l’origine du centre.

Deux solutions possibles sont explorées
Dans les différents pays où le cuivre est aujourd’hui extrait (Pérou, Chili, etc.), les mineurs utilisent des produits chimiques acides qui polluent les rivières, les sols ainsi que l’air. Au centre londonien, les recherches concernent donc de nouveaux moyens d’extraction qui permettraient de se passer de ces produits afin d’éviter les pollutions résiduelles.
Il est notamment question d’atteindre le cuivre à l’état liquide, au lieu de cibler le métal présent dans certains minéraux cristallisés dans les eaux salées. Or, le processus qui permet de briser la roche avant de la remonter à la surface est très énergivore. Le cuivre à l’état liquide se situe quant à lui principalement près des volcans et il suffirait de pomper les eaux salées depuis la surface par forage.
Une autre piste semble pertinente : des bactéries végétales à priori capables d’extraire des métaux du sol. Cela impliquerait de faire pousser des plantes sur des terres polluées par les mines de métaux comme le cuivre et de laisser leurs bactéries œuvrer. Cependant, si ces idées semblent très prometteuses, elles devront faire l’objet de nombreux tests avant une éventuelle démocratisation.