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Le cerveau est l’un des organes les plus impactés par les microplastiques

Le cerveau est l’un des organes les plus impactés par les microplastiques

  • vendredi 7 février 2025
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Selon une étude américaine récente, les microplastiques seraient présents dans le cerveau humain à des taux élevés. Cette concentration serait même supérieure à celle retrouvée dans d’autres organes tels que le foie et les reins. C’est en tout cas ce qu’affirment des chercheurs qui ont analysé des échantillons de cerveau obtenus lors d’autopsies aux États-Unis.


Une forte augmentation en moins de dix ans

Présents un peu partout sur Terre, les microplastiques et nanoplastiques se retrouvent désormais dans nos organismes. Après une première détection dans des poumons en 2022, la liste des organes concernés n’a cessé de s’allonger : foie, testicules, articulations, vaisseaux sanguins et moelle épinière. Le cerveau n’est pas en reste et serait même l’un des organes les plus impactés, selon une étude publiée dans la revue Nature Medicine le 3 février 2025.

Pilotée par l’Université des sciences médicales du Nouveau-Mexique à Albuquerque (États-Unis), l’étude révèle les résultats d’analyse de 91 échantillons de cerveau. Ces tissus avaient été prélevés sur des corps humains lors d’autopsies entre en 2016 et en 2024 à Albuquerque.

Comme l’indiquent les scientifiques à l’origine de l’étude, les échantillons de cerveau contenaient en moyenne dix à vingt fois plus de microplastiques que les autres organes. Ces résultats ont ainsi placé le cerveau comme étant l’un des organes humains les plus pollués par cette matière polluante. Par ailleurs, les échantillons les plus récents, au nombre de vingt-quatre, contenaient en moyenne environ 0,5 % de plastique (en masse).


microplastiques cerveau
Crédits : Campen et coll., Nature Medicine, 2025.

Des résultats très préoccupants

Pour les scientifiques, la situation semble être de plus en plus grave. En effet, la quantité de microplastique découverte dans les échantillons de 2024 est 50 % plus importante que celle observée dans les échantillons de 2016. Autrement dit, la concentration des microplastiques dans le corps humain augmenterait de manière proportionnelle à celle que l’on observe dans l’environnement. De plus, si de plus amples travaux devraient permettre de confirmer pleinement ces conclusions, l’étude a déjà livré des résultats qu’il est possible de mettre en lien avec d’autres études qui ont déjà révélé la présence de ces polluants dans le cerveau d’animaux.

Par ailleurs, ces nouveaux résultats soulèvent de nombreuses inquiétudes pour la santé humaine. Les connaissances actuelles sur les effets du plastique ne sont pas rassurantes puisqu’il est question de cancers et de problèmes liés à la mémoire, au système immunitaire, à la fertilité ou encore aux capacités d’apprentissage. Rappelons également que ce polluant est désormais partout, notamment dans l’eau, l’air, l’alimentation, etc.

Enfin, les chercheurs ont fait une autre découverte pour laquelle il est pour l’instant impossible d’établir un lien de cause à effet. Parmi les échantillons de l’étude, une douzaine ont été prélevés sur des patients décédés pour cause de maladie d’Alzheimer. Or, ces tissus contenaient dix fois plus de plastique (en masse) que ceux des personnes mortes pour d’autres raisons, ce qui pourrait laisser craindre un lien entre la démence et les pollutions plastiques.

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