PIA AFRICA
Rechercher
Ajouter
La Zambie ouvre le bal des requêtes africaines pour un moratoire sur les eurobonds

La Zambie ouvre le bal des requêtes africaines pour un moratoire sur les eurobonds

  • mercredi 23 septembre 2020
  • 272

(Agence Ecofin) - La Zambie a clairement demandé aux investisseurs de ses eurobonds de lui accorder un moratoire de quelques mois pour le paiement de 120 millions $ d’intérêts. Cette initiative pourrait s’étendre à d’autres pays du continent qui font face à des défis de réserves de change.


La Zambie a ouvert le bal des requêtes faites par des pays africains, en vue d'obtenir un moratoire sur le remboursement des intérêts sur les emprunts effectués sur les marchés internationaux à travers des émissions de titres (eurobonds). Elle a déclaré le mardi 23 septembre qu'il manquait d'argent pour rembourser ses dettes et avait besoin d'un moment de répit pour planifier une restructuration de sa dette internationale annoncée plus tôt.


Le pays a ainsi demandé aux investisseurs qui détiennent ses trois eurobonds d'un montant total de 3 milliards $ de reporter les paiements d'intérêts de près de 120 millions $ jusqu'en avril 2021. Le principal problème auquel fait face la Zambie est la baisse de ses réserves de change, en raison d’une baisse prolongée des prix sur son principal produit d'exportation qu'est le cuivre.


Dans le même temps, sa monnaie le kwacha a connu la plus faible performance des devises du monde face au dollar (-30%) depuis le début de l’année.


Dans ces conditions, le pays s'est retrouvé dans des difficultés à pouvoir assurer le service de remboursement d'une dette extérieure de près de 12 milliards $. Le premier eurobond du pays qui avait été émis fin septembre 2012 avec un taux d'intérêt de 8,5% est désormais tellement risqué que les investisseurs ne peuvent l'acheter que si son rendement est de 38,7%.


Le gouvernement zambien présentera la stratégie de restructuration de sa dette privée internationale le vendredi 25 septembre. Il a aussi indiqué être en discussion avec le Fonds monétaire international (FMI) pour mener à bien le processus.


La Zambie n'est pas le seul pays qui pense à restructurer ses obligations internationales. L'Angola n'exclut pas de procéder pareillement, ainsi que le Kenya. Le Cameroun dans un échange avec des investisseurs a aussi fait savoir qu'une telle idée avait germé.


Idriss Linge


Retrouver cet article sur Agence Ecofin
Burkina Faso: l’aéroport de Ouagadougou amorce la dernière phase du processus de certification OACI Article précédent
Burkina Faso: l’aéroport de Ouagadougou amorce la dernière phase du processus de certification OACI
Ghana : le Fonds vert pour le climat soutient un projet de 54,5 millions $ pour lutter contre la déforestation Article suivant
Ghana : le Fonds vert pour le climat soutient un projet de 54,5 millions $ pour lutter contre la déforestation

Commentaire - 0

Se connecter pour laisser un commentaire