(Agence Ecofin) - Depuis l’an dernier, la RDC a décidé de fermer les ports privés illégaux qui pullulent à travers le pays. En marge de la régulation, ceux-ci engendrent des pertes énormes pour la Société commerciale des transports et ports, structure étatique qui devrait en principe gérer 90% du fret maritime congolais.
En République démocratique du Congo, l’Etat poursuit sa lutte acharnée contre la prolifération illégale des ports privés dans le pays. Au cours du Conseil des ministres du vendredi 17 juillet qu'il a présidé par visioconférence, le chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi (photo), a réitéré son instruction, donnée lors du Conseil des ministres du 9 octobre 2020, visant la fermeture des ports privés illégaux et clandestins.
Si le gouvernement veut assainir le secteur, c’est bien parce que ces nombreux ports privés fonctionnent en marge de la légalité et des principes régissant le domaine public de l’Etat, fermant tout accès aux différents services publics, notamment la police, la douane, la quarantaine…
De plus, ces plateformes livrent une concurrence déloyale à la Société commerciale des transports et ports (SCTP), entité publique qui détient le monopole de gestion et d’exploitation des ports, conformément à l’ordonnance n° 71-307 du 3 décembre 1971.
A l’endroit des membres du gouvernement, le chef de l’Etat congolais a rappelé que « le contrôle homologué de tous les ports y va de la sécurité nationale et de la protection du peuple congolais ».
Un rapport circonstancié sur l’instruction présidentielle est attendu au cours de la prochaine réunion du Conseil des ministres.
Romuald Ngueyap
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