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La mission Gaia révèle une mine de nouvelles informations sur notre Galaxie

La mission Gaia révèle une mine de nouvelles informations sur notre Galaxie

  • mercredi 11 octobre 2023
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La mission Gaia continue ses travaux dans le but de créer le catalogue stellaire le plus complet jamais compilé. Cette nouvelle version contient plus d’un demi-million de nouvelles étoiles faibles, plus de 380 nouveaux quasars à lentille gravitationnelle et les positions de plus de 150 000 astéroïdes du Système solaire.


La mission Gaia continue de nous régaler


Lancée en 2013 par l’Agence spatiale européenne, la mission Gaia a pour objectif principal de cartographier avec une grande précision la position, la distance et le mouvement de plus d’un milliard d’étoiles de notre galaxie, la Voie lactée.







Les nouvelles données récemment publiées viennent compléter la troisième publication de données (DR3) de Gaia publiée en juin 2022. Ce catalogue contenait quelques lacunes et négligeait notamment certaines étoiles faibles à cause d’objets plus brillants comme les amas globulaires. Ces regroupements d’étoiles très anciennes peuvent en effet submerger les télescopes qui tentent de les étudier. Pour combler ces lacunes, les astronomes de l’ESA ont récemment concentré Gaia sur Omega Centauri. Il s’agit de l’amas d’étoiles globulaires le plus massif de la Voie lactée. Situé à environ 15 800 années-lumière, il contient environ 10 millions d’étoiles.


Cette fois, au lieu de se concentrer sur des étoiles uniques au sein de l’amas, la spécialité de Gaia, le télescope a étudié Omega Centauri avec un mode spécial lui permettant d’observer une zone de ciel plus large autour du noyau de l’amas globulaire à chaque fois qu’il est visible. Avec cette approche, les chercheurs ont pu isoler plus d’un demi-million de nouvelles étoiles invisibles auparavant.


Ces nouvelles données permettront aux astronomes de mieux appréhender la structure de l’amas, la façon dont les étoiles qui le composent sont distribuées, comment elles se déplacent et bien plus encore, en créant une carte complète à grande échelle d’Omega Centauri.









Gaia omega centauri

Omega Centauri. Crédits : Knickohr/iStock

Des quasars, astéroïdes et géantes rouges


Gaia pourrait notamment avoir un impact sur la cosmologie en dénichant des lentilles gravitationnelles. Cela fonctionne grâce à un effet prédit par la théorie de la relativité générale d’Einstein qui suggère que la masse des objets « déforme » le tissu de l’espace-temps. Lorsqu’un tel objet se trouve entre la Terre et une source distante, la lumière provenant de cette source lointaine traverse l’objet intermédiaire et se retrouve courbée ou étirée. Cet effet de lentille permet également d’amplifier la lumière d’arrière-plan, révélant ainsi des objets autrement invisibles.


Le télescope spatial James Webb utilise actuellement ce phénomène pour observer certaines des plus anciennes galaxies de l’Univers. Gaia peut y contribuer en trouvant davantage d’objets à lentille gravitationnelle, en particulier les quasars, les cœurs actifs des galaxies alimentés par l’alimentation des trous noirs.


Dans le cadre de ces nouveaux travaux, les chercheurs ont identifié 381 candidats solides pour les quasars à lentilles, dont cinquante sont jugés « très probables ». Il s’agit du plus grand ensemble de candidats jamais publiés en une seule fois. Les nouvelles données de Gaia précisent également les détails de 156 823 astéroïdes précédemment identifiés autour de la Terre. Le télescope y est parvenu en doublant son temps d’observation de ces objets.


Enfin, ce nouveau catalogue inclut également des observations de la dynamique de plus de 10 000 étoiles géantes rouges binaires, ce qui en fait la plus grande collection d’objets stellaires de ce type jamais rassemblée, ainsi que des signaux provenant de gaz et de poussières qui dérivent entre les étoiles du disque de la Voie lactée.










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