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La Chine lancera sa mission de retour d’échantillons de Mars avant la NASA

La Chine lancera sa mission de retour d’échantillons de Mars avant la NASA

  • lundi 9 septembre 2024
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La Chine fait actuellement sensation dans le domaine de l’exploration spatiale grâce à ses réussites marquantes et ses projets ambitieux. Après le triomphe de sa première mission martienne, Tianwen-1, le pays continue de se distinguer en se positionnant comme un acteur clé de la conquête de l’espace. L’une de ses prochaines grandes initiatives est le lancement prévu pour 2028 de sa mission de retour d’échantillons de Mars, une échéance qui pourrait la voir devancer la NASA dans cette course scientifique. 


Tianwen-1 : un premier pas vers Mars

En février 2021, la mission Tianwen-1 a marqué un tournant significatif pour la Chine dans l’exploration de Mars. Cette mission historique se composait de trois éléments essentiels : un orbiteur, un atterrisseur et un rover nommé Zhurong. L’orbiteur a fourni des images détaillées de la surface martienne, offrant aux scientifiques une vue globale précieuse. Le rover Zhurong a quant à lui exploré le sol martien et découvert des minéraux hydratés. Ces minéraux sont particulièrement importants, car ils suggèrent que de l’eau liquide a pu exister sur Mars dans le passé, un indice clé pour comprendre la possibilité de vie passée sur la planète rouge.

Ce succès a par ailleurs permis à la Chine de devenir la troisième nation à réussir un atterrissage sur Mars après les États-Unis et l’Union soviétique. Ce résultat démontre non seulement les capacités techniques avancées de la Chine, mais aussi son engagement envers l’exploration spatiale.

Les ambitions futures 

Forte de son succès avec Tianwen-1, la Chine prépare maintenant la mission Tianwen-3, dont le lancement est prévu en 2028. Bien que les détails de cette mission ne soient pas encore entièrement dévoilés, elle promet d’être encore plus ambitieuse. Elle pourrait en effet inclure un quadricoptère, un petit drone conçu pour voler au-dessus de Mars. Cet engin serait capable de collecter des échantillons de la surface et de les rapporter à un atterrisseur, une avancée importante par rapport à la mission précédente qui n’avait pas la capacité de rapporter des échantillons sur Terre.


En plus de Tianwen-3, la Chine a des projets encore plus audacieux pour l’avenir. La mission Tianwen-2, prévue pour 2025, visera à explorer un astéroïde inconnu, tandis que Tianwen-4, lancée vers 2030, aura pour cible Jupiter. Ces missions sont conçues pour offrir de nouvelles perspectives sur notre Système solaire et enrichir notre compréhension des corps célestes. Enfin, la Chine ne se contente pas d’explorer Mars et d’autres corps célestes. Elle prévoit également d’envoyer des astronautes sur Mars dès 2033 avec l’objectif de construire une base martienne et de mener des missions régulières.

Chine Mars
Lancement de la mission Tianwen-1, ville de Wenchang, province de Hainan, au sud de la Chine, le 23 juillet 2020. /CFP

Comparaison avec les efforts américains

Alors que la Chine s’avance à grands pas avec ses projets spatiaux ambitieux, la NASA fait face à des défis considérables concernant ses propres missions de retour d’échantillons de Mars. Ce projet représente une entreprise colossale en termes de technologie et de logistique. Perseverance, qui a atterri sur Mars en février 2021, est en effet chargé de collecter des échantillons de sol et de roche à la surface de la planète. Ces échantillons sont stockés dans des tubes conçus pour préserver leur intégrité jusqu’à ce qu’ils puissent être envoyés sur Terre. Cependant, le processus pour les rapporter est loin d’être simple.

La NASA avait initialement prévu de réaliser cette mission en plusieurs étapes. La première phase consistait à faire atterrir un module de collecte sur Mars, capable de récupérer les échantillons du rover et de les transférer dans une capsule de retour. Cette capsule aurait ensuite été lancée depuis Mars pour rejoindre un orbiteur qui attendrait en orbite martienne. Enfin, l’orbiteur aurait dû rapporter les échantillons sur Terre.


Cependant, la complexité de ces opérations a entraîné une explosion des coûts et des retards significatifs. Les technologies nécessaires pour effectuer ces tâches avec précision sont en effet extrêmement sophistiquées et coûteuses. De plus, la coordination entre les différents éléments de la mission (le rover, le module de collecte, la capsule de retour et l’orbiteur) représente un défi logistique majeur.

Ces difficultés ont poussé la NASA à réévaluer ses plans. En raison de l’augmentation des coûts et de la prolongation des délais, l’agence spatiale américaine a en effet décidé d’explorer des solutions plus simples et économiques tout en essayant de maintenir les objectifs scientifiques de retour d’échantillons. Cependant, une chose est sûre : cette mission ne décollera pas avant au moins 2030. Autrement dit, la Chine pourrait devancer l’agence américaine.

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