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La Chine dévoile des missiles furtifs capables de changer la guerre moderne

La Chine dévoile des missiles furtifs capables de changer la guerre moderne

  • vendredi 28 février 2025
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En Chine, des chercheurs ont fait une avancée spectaculaire dans le domaine de la propulsion par fusée qui pourrait bien redéfinir non seulement la guerre moderne, mais aussi l’exploration spatiale. En utilisant une technologie innovante, ces scientifiques ont conçu un moteur capable de propulser une fusée à une vitesse variable en plein vol tout en rendant la fusée pratiquement invisible aux systèmes de détection existants. Bien que cette technologie n’ait pas encore été testée en conditions réelles, ses applications potentielles sont déjà considérées comme une révolution, tant dans le domaine militaire que spatial.


Une propulsion novatrice : l’hélium au cœur de l’innovation

Contrairement aux moteurs traditionnels qui utilisent des carburants liquides pour générer la poussée, cette nouvelle technologie repose sur l’injection d’hélium gazeux directement dans le moteur de la fusée mélangé au carburant. Cette combinaison de carburant solide et gazeux présente plusieurs avantages. Premièrement, elle permet de pressuriser le carburant plus efficacement, ce qui augmente la poussée générée par le moteur potentiellement trois fois plus qu’un moteur classique en utilisant uniquement du carburant. Deuxièmement, l’utilisation de l’hélium réduit les risques de fuites, un problème récurrent dans le secteur spatial.

Un autre aspect innovant de ce moteur est la possibilité de modifier la vitesse de la fusée en vol, en ajustant la quantité d’hélium injectée dans le carburant. Cela rend la fusée plus difficile à suivre, car la vitesse de propulsion peut être adaptée en temps réel. Cela a des implications directes pour la furtivité des missiles, en les rendant presque impossibles à détecter par les systèmes actuels, comme les satellites de surveillance infrarouge.

Une découverte inspirée par un problème technique de la NASA

L’origine de cette découverte faite en Chine remonte à un problème technique majeur rencontré par la NASA. En 2024, les astronautes Butch Wilmore et Suni Williams se sont retrouvés coincés sur la Station Spatiale internationale (ISS) après que leur capsule Boeing Starliner ait rencontré des problèmes techniques, notamment des fuites d’hélium utilisées pour pressuriser les moteurs. Cette situation a conduit les chercheurs chinois à repenser l’utilisation de l’hélium dans les moteurs à propulsion. Au lieu de le laisser fuir, ils ont trouvé un moyen de l’intégrer directement dans le moteur pour améliorer son efficacité et sa fiabilité.


Cet incident, qui a nécessité une mission de sauvetage de dix mois, a donc joué un rôle paradoxalement positif en inspirant une percée dans la technologie de propulsion. Cette découverte a ainsi permis de concevoir un moteur capable de répondre aux défis techniques de la propulsion moderne.

Starliner Boeing chine guerre
Le vaisseau spatial Starliner de Boeing est photographié amarré au port avant du module Harmony de la Station spatiale internationale. Crédit : NASA

Des applications militaires et spatiales

Les applications de cette nouvelle technologie sont multiples, mais les plus médiatisées concernent les domaines militaires et spatiaux. D’une part, le moteur pourrait être utilisé en Chine pour créer des missiles furtifs qui échappent à la détection des systèmes d’alerte précoce actuels. Les missiles propulsés par ce moteur seraient presque invisibles aux satellites de surveillance, ce qui rendrait leur interception ou leur suivi par les systèmes de défense plus difficile.

D’autre part, cette avancée pourrait radicalement réduire les coûts des lancements spatiaux. En effet, les moteurs qui utilisent des carburants solides et gazeux sont bien moins chers à produire et à utiliser que les moteurs à carburant liquide. Cela pourrait ainsi ouvrir de nouvelles opportunités pour les pays et les entreprises qui souhaitent investir dans l’exploration spatiale. Par exemple, la Chine, qui développe déjà une constellation de satellites en orbite basse, pourrait voir ses ambitions lunaires facilitées par cette technologie. Le pays prévoit la construction d’une base habitée sur la Lune d’ici 2035 et cette nouvelle propulsion pourrait en réduire considérablement les coûts.


Les défis et incertitudes

Cette technologie n’est pas encore prête à être utilisée sur le terrain. Bien que les résultats obtenus par les chercheurs chinois soient prometteurs, aucun test en conditions réelles n’a encore été réalisé. L’efficacité de ce moteur dans des situations pratiques, notamment dans les conditions extrêmes de lancement ou de combat, reste donc à démontrer.

De plus, bien que la technologie de propulsion promette une grande furtivité, son usage pourrait soulever des questions éthiques, en particulier en ce qui concerne les implications dans la guerre moderne et la course aux armements. De même, le fait que cette technologie soit contrôlée par des pays qui disposent de capacités militaires puissantes pourrait entraîner des tensions géopolitiques.

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