Dans l’océan Pacifique, deux hommes avaient prévu de parcourir environ deux cents kilomètres. En réalité, ils en ont effectué le double après 29 jours de dérive en pleine mer. Le duo a effectivement fait face à de fortes pluies, des vents violents ainsi qu’une panne de GPS.
Une navigation devenue rapidement compliquée
Livae Nanjikana et Junior Qoloni ont commencé leur périple depuis l’île Mono, dans la province occidentale des îles Salomon. Comme l’explique The Guardian dans un article du 8 octobre 2021, le duo devait rejoindre Noro, une ville au sud de l’île de la Nouvelle-Géorgie. Leurs points de repère étaient la côte ouest de l’île Vella Lavella et l’île Ghizo. Pour les deux navigateurs, cette traversée ne devait pas poser de problème, surtout qu’ils avaient déjà effectué le même voyage auparavant.
Néanmoins, après quelques heures, la navigation est devenue très compliquée pour les marins sur leur embarcation dotée d’un moteur de soixante chevaux. En effet, les fortes pluies et vents violents ont masqué les repères visuels et un peu plus tard, le GPS ne fonctionnait plus. Dans cette situation, les deux amis ont pris la décision de couper leur moteur afin d’économiser du carburant.
Ainsi, l’embarcation a commencé à dériver et cela a duré 29 jours sur une distance de quatre cents kilomètres. Les marins ont indiqué avoir survécu en se nourrissant d’oranges emballées avant le voyage et de noix de coco récupérées dans la mer. Ils ont également pu s’abreuver avec de l’eau de pluie récoltée à l’aide d’un morceau de toile.

Plus de peur que de mal
Après pratiquement un mois de dérive, les marins ont été retrouvés a large des côtes de Nouvelle-Bretagne (Papouasie-Nouvelle-Guinée) et secourus par un navire de pêche. Là-bas, les médecins d’une clinique ont évalué leur état de santé et aucun problème n’a été déploré. Pour les marins, cette expérience a eu un point positif, à savoir celui d’avoir représenté une sorte de pause dans la crise sanitaire en lien avec la Covid-19. À la dérive sur leur bateau, les deux hommes n’ont en effet pas entendu parler d’épidémie, de restrictions, etc.
Enfin, il faut savoir qu’ils ont eu de la chance dans leur malheur. Séparant les îles Salomon de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la mer Salomon n’est en effet généralement pas une partie de plaisir. Plutôt rude et assez peu prévisible, celle-ci a par le passé déjà fait des victimes. Citons par exemple ce navire transportant le ministre de la Santé de l’île de Bougainville et sa famille en avril 2021. Une tempête a fait des dizaines de victimes et les secours n’ont retrouvé qu’une seule personne.