(Agence Ecofin) - L'inflation a atteint son plus haut niveau en 18 ans au Ghana, obligeant la Banque centrale à relever son taux directeur de 200 points de base, le mois dernier. Mais le premier producteur d’or en Afrique n’envisage toujours pas de solliciter l’aide du FMI.
La croissance de l’économie ghanéenne a ralenti à 3,3% en glissement annuel au premier trimestre 2022, selon des données publiées le mercredi 22 juin, par le Service national des statistiques (GSS).
« C’est le taux de croissance le plus bas jamais atteint, si on exclut les contractions que nous avons enregistrées pendant la covid-19 », a déclaré Samuel Kobina Annim, chef du Service national des statistiques, lors d’une conférence de presse.
Le taux de croissance enregistré au premier trimestre de l’année en cours est largement inférieur à celui enregistré durant le dernier trimestre 2021 (7 %).
Le Ghana est devenu depuis 2018 le plus grand producteur d’or du continent africain, place qu’il a ravie à l’Afrique du Sud. Le pays d’Afrique de l’Ouest est cependant confronté à une inflation galopante, une dépréciation de sa monnaie locale et une dette publique élevée.
L'inflation a atteint 23,6% en glissement annuel en avril dernier, soit son plus haut niveau en 18 ans. Ce qui a obligé la Banque centrale à relever son taux directeur de 200 points de base pour le porter à 19 %. La monnaie nationale, le Cedi, a quant à elle, chuté de 22 % par rapport au dollar depuis le début 2022. Mais le gouvernement ghanéen exclut toujours de demander un programme de financement auprès du Fonds monétaire international (FMI), bien que plusieurs analystes pointent le risque d’une possible crise de la dette.
En avril, le Fonds avait revu à la baisse ses prévisions de croissance pour le Ghana en 2022, à 5,2 % contre une précédente prévision de 6,2 % datant d’octobre 2021.
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