Un site fossilifère « unique » en Australie occidentale révèle de nouveaux restes du plus grand marsupial jamais découvert. Le Diprotodon, apparenté aux wombats et aux koalas, aurait vécu à l’époque du Pléistocène (il y a environ 2,6 millions à 11 700 ans).
Un marsupial qui en imposait
Le Diprotodon est l’un des plus grands marsupiaux qui ont existé sur Terre. Il pouvait en effet atteindre des dimensions extraordinaires, avec des estimations de sa taille variant d’environ 1,5 à 2 mètres de hauteur à l’épaule et de 3,5 à 4 mètres de long. Certaines estimations suggèrent même des tailles encore plus grandes.
Physiquement, imaginez un mélange entre un éléphant et un wombat géant, avec de puissantes pattes, un long cou et une tête massive. La morphologie de cet herbivore suggère qu’il était adapté pour brouter la végétation élevée et les arbustes.
Ce grand marsupial, qui a vécu durant la dernière période glaciaire, était réparti dans toute l’Australie. Il occupait divers environnements, des plaines aux zones boisées. On pense que sa survie dépendait de la disponibilité de la nourriture, de la végétation et qu’il se déplaçait en fonction des variations climatiques pour trouver des zones propices à son alimentation.
Comme beaucoup d’autres, l’animal n’a pas survécu à la fin du Pléistocène. Les raisons exactes de son extinction il y a environ 11 700 ans restent un sujet de débat parmi les chercheurs. Les facteurs possibles incluent les variations climatiques, la pression de la chasse humaine et les changements dans la disponibilité des ressources alimentaires.

De nouveaux fossiles découverts
Cela étant dit, un site d’Australie occidentale retrouvé dans la plaine inondable de la rivière Fortescue a récemment livré une dizaine de nouveaux fossiles de ces marsupiaux. Ce n’est toutefois pas une première. Des restes de Diprotodon avaient en effet été découverts pour la première fois sur le site en 1991. Cependant, cette nouvelle découverte se démarque avec un nombre important de spécimens.

Parmi ces restes figurent des parties de crânes, des os et des dents. Par ailleurs, d’autres découvertes sont encore possibles, car les fouilles se poursuivent. Les fossiles isolés jusqu’à présent comprennent des adultes et des juvéniles. Cette découverte suggère que le site se trouvait peut-être sur une route de migration majeure, comme le mentionne un communiqué publié par le Western Australian Museum.
Les squelettes sont actuellement partiellement visibles. De ce fait, ils risquent d’être fortement érodés par les inondations. Ces fouilles sont donc essentielles pour les préserver. Une fois collectés, les fossiles seront transportés à Perth pour intégrer la collection du WA Museum. Des experts travailleront ensuite sur les squelettes pour mieux comprendre la biologie et le comportement du Diprotodon.