Des paléontologues ont examiné un squelette de plésiosaure vieux de 183 millions d’années portant des traces de peau préservées autour de la queue et des nageoires. Voici ce que nous avons appris.
Des reptiles marins emblématiques du Mésozoïque
Les plésiosaures étaient un groupe de reptiles marins qui ont vécu pendant les périodes du Trias, du Jurassique et du Crétacé, entre 235 et 66 millions d’années. Ces créatures marines, souvent caractérisées par leurs longs cous et leurs nageoires puissantes, ont dominé les mers de l’époque des dinosaures. Ils étaient bien adaptés à la vie aquatique avec des corps larges et plats, une queue courte et quatre longues nageoires qui étaient parfaites pour progresser dans l’eau.
Contrairement aux reptiles marins plus connus comme les ichtyosaures ou les mosasaures, les plésiosaures se distinguaient par leur morphologie unique. Leur long cou et leur petite tête sont souvent comparés à ceux des serpents de mer. De plus, leurs dents acérées étaient idéales pour attraper de grosses proies, comme des poissons ou des animaux ressemblant à des calmars. Bien qu’ils aient vécu dans toutes les mers du Mésozoïque, les fossiles de ces créatures ont été retrouvés sur tous les continents, offrant un aperçu fascinant de leur diversité et de leur évolution.
Malgré tout, la conservation de tissus mous, tels que la peau, reste extrêmement rare, d’où l’intérêt de cette nouvelle découverte.
Un spécimen exceptionnel
Le fossile récemment découvert provient des célèbres schistes de Posidonie, une formation géologique située dans le sud de l’Allemagne qui est reconnue pour ses fossiles particulièrement bien conservés.
Ce qui distingue particulièrement cette découverte, c’est la diversité des tissus préservés. En effet, les chercheurs ont retrouvé une combinaison unique de peau lisse et d’écailles sur différentes parties du corps du plésiosaure. Miguel Marx, doctorant à l’Université de Lund et membre de l’équipe de recherche, explique que cette variation de textures pourrait avoir une fonction précise.

La peau lisse observée autour de la queue et des nageoires avant suggère que ces parties du corps étaient particulièrement adaptées à la nage, permettant au plésiosaure de se mouvoir efficacement pour capturer des proies comme des poissons ou des animaux ressemblant à des calmars. De leur côté, les écailles retrouvées sur les nageoires arrière pourraient être une adaptation à son interaction avec le fond marin. En effet, ces reptiles marins évoluaient dans des environnements sous-marins parfois accidentés. Les écailles auraient pu les aider à se stabiliser et à se déplacer efficacement sur des terrains plus rugueux.
Cette nouvelle découverte marque donc un tournant dans l’étude des plésiosaures. Grâce à ces tissus bien conservés, les scientifiques peuvent désormais réaliser des reconstitutions plus précises de l’apparence et du mode de vie de ces reptiles marins, ce qui offre un aperçu détaillé de leur environnement et de leur biologie.