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Des griffes acérées, un tempérament bouillonnant : on vous présente l’oiseau le plus dangereux du monde

Des griffes acérées, un tempérament bouillonnant : on vous présente l’oiseau le plus dangereux du monde

  • mercredi 9 avril 2025
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Avec ses mensurations dignes d’un coureur de fond, ses griffes acérées et son tempérament bouillonnant, le casoar à casque peut représenter une véritable menace pour l’humain. Il est d’ailleurs considéré comme l’oiseau le plus dangereux du monde. Qu’en est-il dans les faits ?


Le casoar à casque, l’oiseau le plus dangereux du monde

Le casoar à casque (Casuarius casuarius) est une espèce de grand oiseau coureur appartenant à la famille des Casuariidae, mesurant entre 1,19 et 1,80 mètre de haut pour un poids pouvant aller jusqu’à 75 kilos. Cette espèce de casoar, la plus grosse de toutes, est visible (bien que difficile à observer) dans les forêts tropicales d’Indonésie, de Nouvelle-Guinée et d’Australie.

Du fait de sa grande taille, de son comportement imprévisible et de sa capacité à courir à plus de 50 kilomètres/heure, le casoar à casque est souvent considéré comme l’oiseau le plus dangereux du monde. Doté de griffes de plus de dix centimètres, l’oiseau coureur est en effet capable de faire des bonds d’une hauteur remarquable (plus d’un mètre) et de blesser mortellement un prédateur, un rival ou une proie d’un seul coup de patte.

Territorial et agressif, le casoar n’hésitera pas à attaquer s’il se sent menacé, notamment pendant la période de reproduction ou la couvaison (c’est d’ailleurs le mâle de l’espèce qui se charge de cette opération).


casoar à casque espèce grand oiseau tête
Crédits : Connie Pinson/iStock

Des attaques envers les humains relativement rares

Bien qu’il puisse représenter un danger potentiel pour l’humain, les attaques de casoars à casque restent très rares : depuis 1900, moins de 200 attaques ont été recensées, dont deux mortelles. Malgré ces menaces, certains chercheurs pensent qu’il pourrait s’agir du premier oiseau élevé par les Hommes, notamment les chasseurs-cueilleurs de Nouvelle-Guinée qui trouvaient dans ses oeufs une ressource alimentaire riche et abondante.

Une morphologie atypique

Le surnom de cette espèce de casoar vient de l’excroissance cornée dont sa tête est coiffée, rappelant la forme d’un casque. Cette imposante structure se compose principalement de kératine, recouvrant les os de l’oiseau. Ce « casque osseux » commence à se développer à l’âge adulte, et peut atteindre une taille importante chez les casoars les plus vieux. Les femelles possèdent quant à elles un casque généralement plus grand que les mâles.

Selon certains experts, ce casque pourrait faire office de bouclier de protection lorsque le casoar se déplace à travers la végétation dense et épaisse des forêts primaires. D’autres abondent dans le sens d’un moyen de reconnaissance entre individus, ou un symbole de dominance.


Le plumage du casoar à casque consiste en un duvet noir et rêche, un cou et une face aux plumes bleues, une nuque verte et deux caroncules rouges au niveau de sa gorge. Mâles et femelles possèdent le même plumage, bien que ces dernières présentent des parties dégarnies plus colorées.

Le corps du casoar à casque se finit par deux pattes puissantes, terminées par trois doigts dont l’un d’eux est muni d’une griffe aussi acérée qu’un poignard.

griffe patte oiseau casoar à casque
Crédits : Wrangel/iStock

Le casoar à casque joue un rôle essentiel au sein de son écosystème

Les casoars à casque jouent un rôle écologique essentiel au sein des forêts humides, puisqu’ils représentent l’une des rares espèces à disperser les graines de grande taille sur de longues distances. Frugivore, le casoar se nourrit en effet principalement de gros fruits, souvent entiers, contenant des graines de plusieurs centimètres.

En plus de participer à la dispersion des graines, le casoar à casque améliore également les chances de germination. En effet, les sucs digestifs de l’oiseau aideraient à éliminer les couches externes les plus dures de certaines graines, facilitant ainsi leur germination lorsqu’elles sont expulsées dans des excréments riches en nutriments.

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