Alors que les atteintes numériques ont largement augmenté en France ces dernières années, notamment grâce aux progrès de l’intelligence artificielle, la France vient de se doter d’une nouvelle plateforme de lutte contre la cybercriminalité. Elle a été élaborée en collaboration entre la gendarmerie nationale, la police nationale et le dispositif gouvernemental Cybermalveillance.
Une promesse devenue réalité contre la cybercriminalité
Promise en 2022 par le président Emmanuel Macron, la nouvelle plateforme de lutte contre la cybercriminalité 17Cyber vient de voir le jour. Comme l’explique une publication sur le site Cybermalveillance.gouv.fr le 17 décembre 2024, il est question d’un module dynamique facilement intégrable sur tout site Internet en seulement dix minutes qui permet à n’importe quel utilisateur victime d’une cybermalveillance de réaliser un diagnostic en ligne à tout moment.
Selon une publication sur le site d’informations de la gendarmerie nationale, les atteintes numériques ont en effet largement augmenté en France entre 2016 et 2023. Plus précisément, les atteintes aux biens (escroqueries) ont augmenté de 8 % par an et les atteintes aux personnes (cyberharcèlement, menaces, etc.) de 9 % par an. « Le ’17Cyber’ n’est pas un appel d’urgence comme le 17, mais nous souhaitons que cela devienne un outil tout aussi familier pour les victimes », a déclaré Marc Boget, directeur de la stratégie digitale et technologique de la gendarmerie nationale.
Agir rapidement et de manière appropriée
Officiellement opérationnelle depuis peu, la plateforme 17Cyber intègre également des opérateurs humains. En effet, un agent spécialement formé échangera directement avec les victimes afin d’appréhender la situation dans sa globalité et de poser un premier diagnostic. Par ailleurs, ces opérations devraient se dérouler rapidement et de manière rassurante afin d’accompagner au mieux les victimes. Selon la gravité de la situation, l’agent pourra soit donner de simple conseil, soit proposer un rendez-vous à la brigade ou poste de police le plus proche. Il est également possible qu’une intervention immédiate sur le terrain soit lancée, évidemment dans les cas les plus graves. S’il est question d’un dépôt de plainte, les informations seront par ailleurs transmises à des enquêteurs.
Évoquons également le fait que la plateforme regroupe 58 gendarmes et 45 policiers formés aux risques en matière de cybercriminalité. Ces agents sont joignables 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 afin de répondre aux sollicitations, des plus simples aux plus complexes. De plus, la plateforme 17Cyber s’adresse réellement à tous, qu’il s’agisse de particuliers, d’entreprises, de collectivités ou encore d’associations.
Rappelons qu’en août 2024, a été publié le premier rapport sur l’évolution de la cybercriminalité en France. Entre 2016 et 2023, les agents ont observé une augmentation de 40 % des infractions en lien avec le numérique, soit 278 770 cas en 2023, un record. Par ailleurs, 67 % des victimes de cybercriminalité sont des femmes et 16 % des hommes. Par ailleurs, ces derniers sont à l’origine de 62 % des incidents.
