(Agence Ecofin) - Malgré de nombreuses interpellations du régulateur télécoms, la qualité des services ne s’est pas améliorée au Congo depuis l’année dernière. Pour y remédier et éviter à long terme une sanction, les opérateurs télécoms ont convenu d'aborder ce problème ensemble.
Les opérateurs de téléphonie mobile Airtel Congo et MTN Congo ont signé, jeudi 9 décembre, un accord de partage d’infrastructures télécoms pour améliorer la qualité des services télécoms sur les routes nationales 1 et 2. De manière pratique, les deux sociétés vont résoudre le problème de poches d’absence de signal réseau le long des deux infrastructures routières.
Présent lors de la matérialisation de cette collaboration, Louis Marc Sakala (photo), le directeur général de l'Agence de régulation des postes et des communications électroniques (Arpce) du Congo, a déploré le fait « qu’aujourd'hui encore, il y a beaucoup de zones blanches le long de nos deux routes nationales. En cas d'accident, en cas de panne, il est difficile pour les usagers de pouvoir entrer en contact avec la population la plus proche ou encore les familles pour donner des informations ».
L’union des forces convenue par Airtel Congo et MTN Congo fait suite aux rapports des tests sur la qualité des services télécoms effectués du 15 février au 9 avril et du 29 juin au 2 août 2021, qui ont révélé de nombreuses zones blanches à travers le pays et aucune amélioration dans les manquements déjà identifiés.
Louis Marc Sakala a affirmé qu’une attention particulière sera accordée au respect de l’accord signé par Airtel Congo et MTN Congo. Il a souligné que le partage d'infrastructures sera davantage prôné l’année prochaine à travers le projet de roaming national, dont l’activation a également été actée par la collaboration entre les deux entreprises télécoms.
« Nous avons donné l'obligation aux opérateurs d'activer le roaming national. Que nous ne soyons pas pénalisés parce que nous n'avons qu'un abonnement MTN ou Airtel, lorsque nous nous retrouvons dans une localité où il n'y a qu'un seul signal, et obligés d'emprunter un téléphone ou de changer de SIM », a déclaré le directeur général de l’Arpce.
Muriel Edjo
