Les ingénieurs des missions Voyager 1 et 2 de la NASA se préparent à mettre en place un correctif logiciel visant à prolonger la durée de vie des propulseurs de ces deux sondes interstellaires.
Un correctif pour jouer les prolongations
Les sondes spatiales Voyager 1 et 2, lancées en 1977, ont largement dépassé leur durée de vie prévue. Cette longévité extraordinaire leur a permis de continuer à nous envoyer des données précieuses depuis les confins de notre système solaire. Cependant, cette longue mission a créé des défis inattendus.
L’un de ces problèmes concerne les propulseurs alimentés à l’hydrazine utilisés pour orienter les sondes et maintenir leurs antennes à gain élevé pointées vers la Terre. Au fil des ans, chaque utilisation de ces propulseurs laisse en effet des résidus dans le système qui s’accumulent progressivement. À terme, cela pourrait obstruer les conduites de carburant, mettant ainsi en péril le fonctionnement des sondes spatiales.
Pour résoudre ce problème, les ingénieurs de la NASA travaillent sur un correctif logiciel capable de réduire la fréquence des tirs de propulseurs tout en les prolongeant pour maintenir l’attitude des sondes. De plus, les deux sondes seront autorisées à dériver légèrement plus longtemps avant de passer en mode d’urgence pour économiser du carburant. Ces ajustements entraîneront une certaine perte de données, mais ils prolongeront la durée de vie des propulseurs.

Le cas Voyager 1
Une autre préoccupation concernait le système d’articulation et de contrôle d’attitude (AACS) de Voyager 1.
Pour rappel, ce système avait rencontré des problèmes ayant entraîné une mauvaise orientation des commandes l’année dernière. Cela signifiait que la sonde ne réagissait pas correctement aux commandes destinées à maintenir sa position et son attitude souhaitées dans l’espace. Cette situation pouvait être préoccupante, car une mauvaise orientation pourrait affecter la capacité de la sonde à pointer ses antennes vers la Terre pour communiquer ou à effectuer d’autres tâches essentielles.
Le correctif logiciel dont il est ici question visera également à résoudre ce problème en ajustant le logiciel de contrôle de la sonde de manière à ce qu’elle puisse à nouveau maintenir son orientation correcte et répondre adéquatement aux commandes. Cette correction sera essentielle pour assurer que la sonde continue de fonctionner de manière fiable et de transmettre des données précieuses vers la Terre.
Plus globalement, ces ajustements visent à prolonger la durée de vie des propulseurs d’au moins cinq ans, ce qui donnera un peu de marge par rapport à la durée de vie restante d’environ deux ans des batteries nucléaires à bord des vaisseaux spatiaux.