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Ces vers marins vivant sur Terre il y a plus de 500 millions d’années appréciaient l’air libre

Ces vers marins vivant sur Terre il y a plus de 500 millions d’années appréciaient l’air libre

  • vendredi 28 février 2025
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Une étude britannique récente a permis d’en savoir davantage sur des vers marins très anciens grâce à de nouvelles traces fossiles. Ces animaux habitués aux fonds marins pouvaient également survivre dans de la vase et donc s’exposer à l’air libre sans problème.


Une adaptation plus précoce que prévu

Pour rappel, le Cambrien est la première et la plus ancienne des six périodes géologiques du Paléozoïque. S’étendant de -538,8 à -485,4 millions d’années, cette période voit l’essor des Small Shelly Fossils (SSF), des métazoaires à coquilles et à faible diversité ou encore celle de la faune édiacarienne. Il s’agit également d’une période durant laquelle les premiers animaux marins avaient effectué quelques incursions sur la terre ferme.

Une équipe du Département des sciences de la Terre de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni) a décrit des vers qui vivaient à cette époque, après avoir découvert de nouvelles traces fossiles. Leur étude publiée dans la revue Palaeontology le 5 février 2025 livre ainsi des détails concernant des vers annelés et des vers marins du groupe des prialupides qui peuplaient la Terre il y a environ 500 millions d’années.

Selon les chercheurs, ces animaux sont étonnants, car jusqu’à aujourd’hui, la science estimait qu’ils étaient limités aux profondeurs. Cependant, des roches présentent des traces de leur passage et laissent supposer une exposition fréquente à l’air libre. Cela implique donc que ces vers se sont habitués à des environnements peu favorables pour eux plusieurs dizaines d’années plus tôt que ce que nous pensions.


vers cambrien
Crédits : Mussini et coll. Palaeontology, 2025.

Une dernière étape nécessaire

Les chercheurs britanniques ont indiqué avoir examiné des roches sédimentaires de la Formation de Pika, au sein du Parc national Jasper, en Alberta (Canada). Ces roches collectées il y a un quart de siècle ont presque 500 millions d’années et correspondent donc à l’émergence de nombreuses lignées animales. « La Formation de Pika offre une nouvelle perspective sur les écologies influencées par les marées du Cambrien à travers le prisme des traces fossiles, des caractéristiques sédimentaires et des fossiles organiquement préservés« , peut-on lire dans l’étude.

Cette découverte laisse ainsi supposer que les vers en question avaient déjà à l’époque développé une tolérance à des changements brutaux de température, notamment à l’exposition directe au Soleil et à l’assèchement de leur peau. Surtout, ces vers semblent être la dernière étape nécessaire à la naissance de groupes d’animaux capables de vivre sur la terre ferme en permanence. Par ailleurs, il faut savoir que ces vers avaient déjà été identifiés dans des roches de la même époque, mais ces formations, notamment les schistes de Burgess, avaient été chaque fois mises en lien avec des eaux profondes.

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