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Ces pieuvres minuscules sont plus dangereuses que la plupart des créatures marines

Ces pieuvres minuscules sont plus dangereuses que la plupart des créatures marines

  • jeudi 26 décembre 2024
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Découvertes au XIXe siècle, plusieurs espèces de petites pieuvres bénéficient d’un moyen de défense imparable : l’une des neurotoxines les plus puissantes du règne animal. Toutefois, n’ayez pas d’inquiétude, ces espèces ne se trouvent pas en Europe.


Des pieuvres petites, mais costaudes

Tout d’abord, rappelons que l’intelligence des pieuvres n’est plus à prouver. Ces céphalopodes montrent en effet des capacités de mémorisation, d’apprentissage, d’orientation et d’adaptation à leur environnement hors du commun pour des mollusques. Néanmoins, il s’avère également que certaines espèces de pieuvre sont très dangereuses et parfois bien plus que la plupart des géants des mers et autres créatures terrifiantes, comme l’explique le Discover Magazine dans un article du 17 décembre 2024.

Deux espèces de pieuvres à cercles bleus ont été citées : Hapalochlaena lunulata et Hapalochlaena maculosa, découvertes durant la première moitié du XIXe siècle. La première se trouve dans les eaux tropicales et subtropicales de la zone Indo-Ouest Pacifique qui bordent plusieurs pays comme le Sri Lanka, les Philippines et le Japon. Quant à la seconde espèce, elle vit plutôt au sud de la Grande Barrière de corail, dans le sud-est de l’Australie jusqu’en Nouvelle-Calédonie.

Mesurant entre dix et quinze centimètres, ces petites pieuvres n’impressionnent évidemment pas par leur taille. En revanche, elles produisent un venin qui contient un agent neurotoxique particulier, la tétrodotoxine (TTX), à l’aide de bactéries présentes dans leurs glandes salivaires. Or, la quantité nécessaire pour causer à coup sûr la mort d’un mammifère sur deux (notamment les humains) est de seulement 8 µg/kg.


pieuvre cercles bleus 2
Crédits : Bernard Dupont / Wikimedia Commons

Une séquence pathophysiologique mortelle

Les pieuvres Hapalochlaena vivent dans des eaux peu profondes (50 mètres de profondeur maximum) et trouvent donc refuge dans de nombreux abris naturels comme les roches, les coraux, etc. Elles disposent également de capacités mimétiques qui leur permettent de se camoufler aisément. Les pieuvres peuvent donc se protéger efficacement face à leurs principaux prédateurs, à savoir certains poissons et oiseaux marins. Le venin représente ainsi une arme de défense supplémentaire pour assurer leur survie.

Tout prédateur un peu trop menaçant peut se faire mordre et recevoir une dose de venin. La tétrodotoxine cause alors une séquence pathophysiologique mortelle dont des engourdissements et fourmillements constituent la première alerte. Rapidement, des symptômes plus inquiétants font leur apparition, principalement une paralysie musculaire généralisée. Le prédateur voit sa vie fortement compromise lorsque son diaphragme et autres muscles respiratoires sont à leur tour paralysés.

Les morsures qui impliquent des humains sont heureusement très rares, principalement parce que ces pieuvres sont pacifiques et évitent généralement le contact. Cependant, il faut tout de même savoir qu’il n’existe aucun antidote capable de neutraliser la tétrodotoxine. Toutefois, une seule et unique solution peut permettre de garder en vie un homme mordu par ces pieuvres. La victime doit être prise en charge rapidement et recevoir une assistance respiratoire efficace durant trois jours. Ce laps de temps est nécessaire afin que l’organisme élimine naturellement la neurotoxine.

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