(Agence Ecofin) - La Banque mondiale prévoit le lancement d’un nouveau cadre de partenariat 2021-2025 avec la Centrafrique pour renforcer les investissements dans le pays. Il sera assorti d’une aide de 355 millions $, à condition « que le pays poursuive son action sur la voie de la stabilisation et de la paix ».
La Centrafrique (RCA) bénéficiera d’un nouveau cadre de coopération avec la Banque mondiale au cours des cinq prochaines années. C’est ce qu’a annoncé l’institution dans un communiqué publié le mardi 1er septembre 2020.
Le nouveau cadre de coopération vise à renforcer les investissements dans le capital humain, la connectivité, la gestion économique et la gouvernance. Il servira également à consolider la stabilisation, l’inclusion et la résilience, tout en permettant à l’Etat d’asseoir sa légitimité contestée par la présence de nombreux groupes armés sur le territoire et de stimuler la croissance.
Alors que le pays, à la veille d’une élection présidentielle cruciale pour son avenir, est toujours marqué par plusieurs décennies de conflits meurtriers la crise de la covid-19 a exacerbé la pénurie en ressources financières que connaissait déjà l’Etat. Pourtant les besoins en investissement ne cessent de croître en matière d’infrastructures, mais également en matière de capital humain et on estime que 140 000 Centrafricains supplémentaires pourraient basculer dans l’extrême pauvreté.
Pour financer ces investissements, la Banque mondiale se dit prête à décaisser 355 millions $ d’aide pour les trois prochaines années, à condition que « le pays poursuive son action sur la voie de la stabilisation et de la paix ».
« La RCA est à la croisée des chemins. L’accord de paix conclu il y a 18 mois s’est révélé difficile à mettre en œuvre, cependant il tient bon. A l’heure où se prépare la tenue d’élections présidentielle et locales, le pays a une occasion unique de créer les conditions qui permettront aux Centrafricains de tirer pleinement profit des dividendes de la paix », a déclaré Han Fraeters (photo), responsable des opérations de la Banque mondiale pour la RCA.
Notons également qu’un don de 50 millions $ de l’Association internationale de développement (IDA) a été approuvé par l’institution pour aider le gouvernement à mettre en œuvre des réformes structurelles visant à renforcer l’inclusion sociale et la gestion budgétaire.
Moutiou Adjibi Nourou