(Agence Ecofin) - Au Mali, 663 morts issus d'accidents de la route ont été répertoriés en 2019 (+8,16%). Le district de Bamako enregistre près de la moitié des victimes. A côté des causes humaines, le vieillissement du parc automobile et la désuétude de réseau routier sont cités comme facteurs contributifs.
La route continue de faire des victimes au Mali. En 2019, le pays a enregistré 8 935 accidents de la circulation, faisant 663 morts et 7 797 blessés, indique l'Agence nationale de la sécurité routière au Mali (ANASER).
Dans une récente note de synthèse, l’Agence souligne que le nombre de morts a augmenté de 8,16% par rapport à 2018. Toutefois, le nombre total d'accidents et celui des blessés ont connu une baisse.
Pour la directrice générale de l'ANASER, Diadji Sacko, « ces statistiques constituent le principal outil de décision pour lutter efficacement contre l'insécurité routière. »
Selon une étude de la Banque africaine de développement (BAD), les statistiques des accidents de la circulation routière des cinq dernières années montrent que le district de Bamako enregistre, à lui seul, près de la moitié des victimes des accidents de la route, soit 4 880 personnes en moyenne par an.
La forte croissance démographique, l’urbanisation galopante et l’accroissement spectaculaire des moyens de transport individuels ont eu pour effet, ces dernières années, l’augmentation des accidents de la route au Mali. A ces éléments s’ajoutent la vétusté du réseau routier et du parc automobile, la prolifération des engins à deux roues et des tricycles ne respectant aucune règle élémentaire de sécurité, toute chose ayant comme corollaire la survenance de graves accidents de la route impliquant en majorité les jeunes actifs (18 à 30 ans).
C’est d’ailleurs au regard de ces constatations que le gouvernement malien a adopté, le 23 octobre 2019, un projet de décret fixant les modalités d’application de la loi régissant la profession de transporteur routier.
Romuald Ngueyap
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