(Agence Ecofin) - Le groupe sud-africain Nedbank espère que le pire est passé concernant la covid-19 et ses conséquences. Il espère réaliser de meilleurs résultats au cours du second semestre 2020, mais reste assez prudent quant à ses performances futures.
Nedbank, l'un des quatre groupes bancaires sud-africains espère que « les pires impacts de la covid-19 sont passés et que l'activité des clients continuera d'augmenter ». C’est ce qu’a fait savoir Mark Brown (photo), son CEO dans une communication aux investisseurs dont l'Agence Ecofin a eu une copie.
Le groupe qui est aussi le premier actionnaire d'Ecobank, la holding bancaire la plus présente en Afrique, dit espérer sur le second semestre 2020 qu’il y aura moins de provisions à faire pour d'éventuels risques sur le crédit à sa clientèle. Ses responsables reconnaissent par ailleurs qu’il est trop tôt pour prédire le futur.
« Au second semestre 2020, nous continuerons de nous concentrer sur notre résilience alors que nous réintégrons les fonctions commerciales de manière progressive, notamment en offrant des expériences client de pointe et des solutions numériques innovantes. Dans le même temps, sous soutiendrons nos clients en optimisant nos coûts, tout en gérant les risques de crédit et en maintenant la résilience », a expliqué Mike Brown.
La rentabilité du groupe a été mise à mal au cours du premier semestre 2020. Son bénéfice net part de groupe a reculé de 69% pour n'atteindre que 2,1 milliards de rands (124 millions de dollars) contre 6,8 milliards de rands pour la même période en 2019. Dans ce sillage, le revenu par action de la Banque a reculé de 80% à seulement 2,7 rands (14,19 rands en 2019). Le rendement des fonds propres a aussi pris un coup et s'est affiché à 4,8% soit 4 fois moins qu'en 2019.
Les revenus d'intérêts ont baissé sur la période analysée. Mais, le groupe aurait pu rattraper le coup grâce à une réduction de 8% de ses charges d'intérêts. Son exploitation a été tirée vers le bas par la dépréciation de certains de ses actifs financiers de l'ordre de 7,4 milliards de rands. Ce niveau est supérieur à l'ensemble des dépréciations de toute l'année 2019.
Nedbank fait aussi savoir que la rectification des résultats 2018 d'Ecobank lui a coûté 236 millions de rands (13,9 millions $). En effet lors de la publication de son rapport annuel de l'exercice 2019, le groupe bancaire basé à Lomé a fait savoir qu'il avait corrigé ses résultats de 2018. Or, son actionnaire de référence intègre ses performances avec un trimestre de retard.
Idriss Linge