(Agence Ecofin) - La faible électrification du continent africain est l’un des principaux freins à son développement. De ce fait, la BAD a depuis quelques années fait de l’accès à l’énergie, notamment l’énergie propre, l’une de ses priorités majeures.
Lors d’une visite de trois jours au Zimbabwe, une délégation de la Banque africaine de développement (BAD) a rencontré de hauts fonctionnaires du gouvernement et des chefs d’entreprise zimbabwéens pour discuter, entre autres, de la manière dont le pays pourrait exploiter au mieux ses ressources en énergies renouvelables.
Les différentes parties prenantes ont dressé un bilan positif du partenariat entre l’institution et le Zimbabwe, notamment le financement à succès par la banque de plusieurs infrastructures énergétiques.
Le ministre de l’Energie et du Développement énergétique du Zimbabwe, Soda Zhemu, a d’ailleurs témoigné sa reconnaissance à l'institution panafricaine, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à l’issue des rencontres.
« Le gouvernement du Zimbabwe apprécie le soutien et l’implication de la Banque africaine de développement, notamment dans le projet de réhabilitation du barrage de Kariba, celui de réhabilitation d’urgence des infrastructures électriques du ZimFund, celui de renforcement de la transmission Alaska-Karoi et le projet de soutien à la réforme du secteur de l’énergie », a déclaré M. Zhemu.
Du côté de la BAD, le vice-président chargé de l’électricité et de l’énergie, M. Kevin Kariuki, a souligné la volonté de la banque de soutenir la transformation du secteur énergétique zimbabwéen pour plus de dynamisme. Il a notamment souligné le rôle de son institution dans le développement du projet hydroélectrique Batoka Gorge.
Il s’agit d'un projet de 2 400 MW, développé conjointement par le Zimbabwe et la Zambie, et dont la construction a débuté en 2020 pour un achèvement des travaux prévu en 2026. Le projet devrait doper l’approvisionnement en électricité du Zimbabwe qui affiche un taux d’électrification de 52,7% et augmenter significativement la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique.
Abdoullah Diop