(Agence Ecofin) - China Exim Bank, qui représente l’un des principaux bras financiers de Pékin, a accordé à la Zambie plus de la moitié de l’ensemble des prêts servis par l’empire du Milieu à ce pays d’Afrique australe.
La Banque chinoise d'import-export (China Exim Bank) dirigera l'équipe des créanciers chinois lors des négociations sur la restructuration de la dette de la Zambie, a rapporté Reuters ce jeudi 3 novembre, citant le ministère zambien des Finances.
EXCLUSIVE Zambia says EximBank to represent Chinese lenders in debt talks https://t.co/HNcHvgjMG9 pic.twitter.com/ptptO3TfCS
— Reuters (@Reuters) November 3, 2022
La Chine est le plus grand créancier bilatéral de la Zambie. Elle représente 75 % des dettes de ce pays d’Afrique australe détenues par l’ensemble des créanciers bilatéraux officiels, dont la France et l'Inde.
China Exim Bank est l’un des deux principaux bras financiers de Pékin (policy banks), à côté de la China Development Bank (CDB). Cette cheville ouvrière de l’initiative chinoise des nouvelles routes de la soie a accordé à la Zambie plus de la moitié de l’ensemble des prêts chinois, tandis qu'un prêt de 982 millions $ a été décaissé conjointement avec l’Industrial Commercial Bank of China (ICBC).
Premier pays africain à faire défaut de paiement sur sa dette extérieure pendant la pandémie du coronavirus, la Zambie avait officiellement obtenu, fin juillet dernier, l’engagement de ses principaux créanciers bilatéraux officiels à négocier la restructuration de sa dette.
« Les négociations avec le comité de créanciers progressent bien et les hypothèses de l'AVD (analyse de viabilité de la dette) du FMI et de la Banque mondiale sont l'un des sujets en discussion », a précisé le ministère zambien des Finances à Reuters.
Lusaka doit achever les négociations sur la restructuration de sa dette avec les créanciers officiels d’ici fin 2022, avant d’entamer des négociations avec les créanciers privés. Dans les deux cas, ce pays dont la dette représente 120 % du PIB demandera à ses créanciers d'accepter soit des réductions pures et simples de la dette, soit une extension de la durée de remboursement.
Plus grand créancier bilatéral au monde, la Chine a, selon les experts, tendance à proposer un allègement de la dette en prolongeant les échéances plutôt qu'en acceptant des décotes.
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