Les méthodes actuelles de blanchiment des dents ne sont pas seulement coûteuses, elles sont aussi potentiellement très mauvaises pour les dents. Une nouvelle étude publiée dans la revue Applied Materials and Interfaces propose une solution alternative : un nouveau traitement à l’hydrogel qui, passé sous une lumière verte, permet de blanchir les dents sans les endommager.
La couleur naturelle des dents, même celles qui sont très bien entretenues, est probablement plus proche de celle du beurre. Des dents d’un blanc nacré restent néanmoins depuis longtemps un atout physique recherché. Les procédures de blanchiment, même celles utilisées par les dentistes professionnels, reposent principalement sur des gels contenant du peroxyde d’hydrogène et de la lumière bleue. En interaction, ces deux éléments produisent une réaction chimique qui élimine les taches.
La technique fonctionne bien. En réalité, elle fonctionne même un peu trop bien. En plus d’éliminer les taches, le peroxyde d’hydrogène peut en effet également décomposer et affaiblir l’émail. Ces produits sont donc à utiliser avec précaution. Les techniques actuelles présentent également les inconvénients d’un ciblage insuffisant des biofilms formant des caries.
Dans le cadre d’une étude, une équipe dirigée par Quun Li, de l’Université chinoise de Nanchang, a cherché une alternative plus sûre à la lumière bleue qui peut également abîmer la peau et les yeux si elle devient trop concentrée. Très vite, les scientifiques se sont tournés vers la lumière verte, plus douce. Leur objectif était donc de trouver un moyen de remplacer le peroxyde d’hydrogène par un gel blanchissant capable d’être activé par cette lumière.
Une approche efficace et plus sûre
Au cours d’une expérience, les chercheurs ont mélangé des nanoparticules d’oxychlorure de bismuth, d’oxyde de cuivre et d’alginate de sodium dans une pâte épaisse qu’ils ont appliquée sur la surface de dents tachées par des polluants quotidiens, comme le café et le thé. Ces dents ont ensuite été pulvérisées avec une solution de chlorure de calcium, de quoi former un hydrogel fortement adhérent, puis exposées à la lumière verte.
Les résultats ont été très intéressants. Il s’est en effet avéré que cette approche pouvait non seulement blanchir la dent sans endommager de manière significative à la fois l’émail et les cellules biologiques, mais aussi éliminer les biofilms comme les plaques dentaires formées de bactéries.
Contrairement à d’autres traitements dentaires vendus sur le marché, ces résultats ne sont pas basés uniquement sur des expériences menées dans des boîtes de Pétri. L’équipe a également testé la technique de blanchiment sur des souris dont la bouche avait été traitée avec des bactéries formant des caries. Les résultats étaient tout aussi prometteurs. Dans un avenir proche, la technique pourrait donc être proposée par votre dentiste ou même être vendue en kit sur le marché.