Des chercheurs américains ont mis au point une micropuce pour mesurer en temps réel le niveau de stress d’une personne. Cela permet ainsi la quantification des hormones de stress présentes dans une goutte de sang. Cette technologie est prometteuse et pourrait même encore évoluer.
Surveiller les taux d’hormones
Les hormones telles l’ACTH, l’adrénaline ou encore le cortisol interviennent dans la gestion du stress. Elles jouent d’ailleurs un rôle divers au niveau de la santé et particulièrement en ce qui concerne le sommeil. Des niveaux trop élevés de ces hormones ont en effet pour conséquence une réduction de la qualité du sommeil. Ainsi, les individus s’exposent à un stress plus important et donc à un risque plus élevé de panique, de crises cardiaques et autres problèmes de santé.
En ce qui concerne le cortisol, la mesure de son taux implique généralement de se rendre dans un laboratoire. Or, le procédé est plutôt coûteux. Des chercheurs de l’Université de Rutgers (États-Unis) ont détaillé dans la revue Science Advances le 30 juin 2021 une nouvelle manière de surveiller les niveaux de cortisol au quotidien. L’objectif ? Permettre aux individus de recevoir des traitements dans un laps de temps plus réduit.

Mesurer le stress, mais pas seulement
Dans leur publication, les scientifiques expliquent avoir fait appel aux mêmes technologies que celles que l’on utilise pour les ordinateurs. Ils ont fabriqué des capteurs plus fins qu’un cheveu (nanocapteurs) ayant la capacité de détecter des biomolécules à de très basses concentrations. Grâce à ce type de procédé, les patients pourront surveiller leurs niveaux d’hormones. Il devient également possible alors de mesurer le stress, mais également contrôler certaines pathologies telles que l’inflammation chronique.
“L’utilisation de nanocapteurs nous a permis de détecter directement les molécules de cortisol sans avoir besoin d’autres molécules ou particules pour agir comme marqueurs“ a déclaré dans un communiqué Reza Mahmoodi, chercheur au Département de génie électrique et informatique de l’Université Rutgers et principal auteur de l’étude.
Cette technologie a du potentiel, car elle pourrait permettre d’analyser le taux de cortisol via d’autres fluides comme la salive ou encore l’urine. Ceci simplifierait encore davantage les choses puisqu’il s’agirait de procédés non invasifs ne nécessitant aucune piqûre. De plus, ces travaux donnent l’espoir d’éliminer l’utilisation d’appareils imposants en taille. La surveillance des taux d’hormones pourrait en effet s’intégrer à un appareil portable connecté.