(Agence Ecofin) - Vivo Energy, une entreprise spécialisée dans la distribution de produits pétroliers dans 23 marchés en Afrique, a plongé de 7% sur la Bourse de Londres où elle est cotée. Un signal contradictoire à quelques jours d’un emprunt qui est plutôt bien noté par les analystes.
Vivo Energy, un groupe focalisé sur la distribution des produits pétroliers en Afrique, émettra le jeudi 24 septembre 2020, pour 350 millions $ d'obligations sur le marché international des capitaux. L'emprunt aura une maturité de 7 ans, et offre un taux d'intérêt de 5,125%. C'est une opération décisive qui sera suivie par les entreprises du même secteur qui opèrent exclusivement en Afrique.
Le secteur de la distribution pétrolière a été aussi impacté sur le continent par les multiples mesures de confinement. Ainsi, les ventes de carburant ont reculé sur plusieurs marchés de la région, notamment les 23 pays où cette entreprise qui vend les produits fabriqués par l'anglo-néerlandais Shell est présente.
Coté sur le London Stock Exchange, le marché financier britannique, Vivo Energy a reçu un soutien des agences de notation. Moody’s relève par exemple que malgré un environnement d'exploitation devenu difficile, le groupe à l'exception du Zimbabwe a de bons antécédents en matière de rapatriement du surplus de trésorerie provenant de ses opérations. 240 millions $ sur les 460 millions de solde de trésorerie au 30 juin 2020 étaient en effet détenus dans des comptes offshore ; ce qui le protège contre des risques de fluctuation de change.
De plus, le premier pays en termes de contribution aux performances financières de ce groupe est le Maroc. La pandémie y est sévère, mais la gouvernance y est perçue comme bonne, et les fondamentaux macroéconomiques sont encore solides.
On retrouve à la suite du royaume, le Kenya et la Tunisie, ainsi que beaucoup de pays de la zone francs CFA qui lui garantissent une certaine stabilité dans les taux de change.
Ce lundi 21 septembre cependant, l'action Vivo Energy a débuté sur une baisse de 7,6%. Le marché n'est peut-être pas satisfait de l'utilisation qui sera faite de la ressource qui sera mobilisée, et qui est essentiellement consacrée à la gestion de la dette.
Après avoir touché le fond en termes d'évolution des ventes en avril dernier, le groupe se fait une nouvelle santé, mais reste sur des performances en dessous du zéro.
Idriss Linge