(Agence Ecofin) - Aux USA, Google est accusé d’avoir violé le droit du travail, en manoeuvrant pour étouffer des mouvements syndicaux et prostations d'employés.
Dans une plainte publiée en milieu de semaine, après un an d'enquête, le National Labor Relations Board ( NLRB), une agence fédérale indépendante chargée de conduire les élections syndicales et d'enquêter sur les pratiques illégales dans le monde du travail, soutient ainsi que le Google Alphabet, a surveillé et interrogé illégalement plusieurs travailleurs, qui auraient ensuite été licenciés. Ces derniers seraient été victimes de représailles, pour avoir protesté contre les politiques de l'entreprise et avoir tenté de s'organiser.
Pour dissuader la formation d’union de travailleurs, le géant de la tech aurait notamment mis illégalement ces employés en congé administratif et « espionnés », en accédant aux documents et aux salles de réunion et forums internes.
Si Google soutient avoir « toujours travaillé pour soutenir une culture de discussion interne », et n'avoir rien commis d’illégal, cette plainte est jugée significative par l’un des employés victimes (Laurence Berland), surtout « à un moment où nous voyons le pouvoir d'une poignée de milliardaires technologiques consolider le contrôle sur nos vies et notre société ».
Selon Reuters, Google a jusqu'au 16 décembre pour répondre officiellement au NLRB. L'affaire, qui pourrait conduire à la réintégration des travailleurs licenciés et à des changements dans les politiques de l'entreprise, doit être jugée devant un juge de droit administratif en avril prochain.
Ayi Renaud Dossavi
