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Une salle de guerre verte pour lutter contre la pollution à Delhi

Une salle de guerre verte pour lutter contre la pollution à Delhi

  • vendredi 10 novembre 2023
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Delhi, la capitale indienne, est une des villes les plus polluées du pays. Elle a donc mis sur pied une « Green War Room » ou salle de guerre verte. L’objectif de ce projet est de combattre la pollution atmosphérique qui met à mal l’espérance de vie des habitants.


Un centre de coordination de haute technologie à Delhi


Une visite rapide sur la plateforme de la société de surveillance de qualité de l’air IQAir permet de se rendre facilement compte du problème. Delhi, qui abrite plus de 30 millions d’habitants, affiche quotidiennement des taux de PM2.5 très élevés, comme une large part des grandes villes du pays. Cette capitale de l’Inde affiche même parfois des relevés trente fois supérieurs aux limites fixées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).







Or, rappelons que ces particules sont 20 à 28 fois plus fines que l’épaisseur d’un cheveu humain. Cela leur permet donc de pénétrer dans les poumons et le sang des habitants. Par ailleurs, l’espérance de vie des habitants a été réduite d’une douzaine d’années à cause de la pollution. Gopal Rai, le ministre de l’Environnement du territoire de Delhi, a utilisé un terme particulier pour qualifier la situation : Air-pocalypse.


En réaction, les autorités locales ont lancé il y a peu un centre de coordination de haute technologie : la Green War Room. Cette dernière communique avec 28 agences gouvernementales afin de coordonner des équipes de terrain qui agissent lorsque la qualité de l’air se dégrade. Ces équipes peuvent par exemple agir pour éteindre un feu dans une décharge, avertir une usine trop polluante, stopper des véhicules laissant échapper de la fumée noire, etc.




Delhi pollution

Crédits : AaronChoi / iStock

Un rayon d’action limité


Malheureusement, la salle de guerre verte est impuissante face à une des principales sources de pollution. Il s’agit des brûlis agricoles, responsables avec les émissions des industries et du trafic du brouillard toxique envahissant la ville. Delhi fait donc face à une situation alarmante et affiche un nombre de décès prématurés entre 15 et 20 000 chaque année.







Gopal Rai a également affirmé que plus de deux tiers de la pollution atmosphérique touchant le territoire de Delhi provenait d’autres états indiens limitrophes. Par exemple, la capitale s’est dotée de bus électriques, mais dans les états voisins, ce type de véhicules fonctionnent encore au Diesel. Ce problème a donc également une portée politique.


Enfin, si Delhi a lancé des pulvérisations biochimiques pour accélérer la décomposition des chaumes, les agriculteurs ont rappelé que les brûlis sont une pratique ancienne. Ces derniers, qui représentent une part importante des électeurs, ont aussi affirmé que la pollution atmosphérique ne les concernait pas.










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