Au Canada, un jeune passionné de robotique a mis au point un robot planteur de mangrove. L’engin a pour mission de planter des graines qui donnent naissance à une végétation capable de protéger le littoral de l’érosion, un phénomène favorisé par le réchauffement climatique qui est de plus en plus préoccupant.
Associer robotique, mangrove et protection des côtes
Selon une étude de 2020 pilotée par le Joint Research Centre de la Commission européenne, le littoral pourrait reculer de 35 à 240 mètres en moyenne d’ici à 2100 à l’échelle mondiale. Pour rappel, l’érosion côtière fait principalement référence au recul du trait de côte, à l’abaissement des plages et des petits fonds ou encore à des éboulements rocheux. Divers projets sont mis en place pour tenter de contrer le phénomène. Par exemple, à Dubaï (Émirats arabes unis), en 2024, une agence locale du développement durable a débuté un projet d’aménagement d’un tronçon de 70 km de littoral à transformer en mangrove.
La mangrove est écosystème de marais maritime que l’on connait très peu en France et pour cause, on la retrouve surtout dans les zones tropicales et subtropicales. Or, si la flore n’y est pas très variée, principalement des palétuviers. En revanche, la faune y est très riche. Et surtout, ce type d’écosystème représente généralement une barrière naturelle contre les impacts du changement climatique, tels que l’érosion et l’élévation du niveau de la mer.
Au Canada, le jeune Stefan Teodorescu (dix-neuf ans) s’est distingué récemment lors de plusieurs événements sur la scène canadienne et internationale, comme l’expliquait le National Observer en décembre 2024. Il a en effet associé la robotique avec pour objectif de protéger les littoraux justement grâce à la mangrove.
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Une automatisation bienvenue
Un jour, la mère de Stefan Teodorescu revient des îles du Pacifique et raconte à son fils les difficultés des volontaires présents sur place. Ces derniers doivent en effet planter des graines de mangrove à la main dans le cadre d’un programme de préservation des littoraux, une opération aussi lente que difficile. Le jeune canadien a alors eu l’idée de concevoir un robot capable de planter ces mêmes graines avec une meilleure efficacité. Muni d’un GPS, l’engin baptisé Mangrover plante ses graines à intervalles réguliers tout en évitant les obstacles sur son chemin, grâce à ses capteurs. En temps réel, le robot transmet des informations sur le nombre de graines plantées ainsi que leur localisation au moyen d’une antenne.
Aujourd’hui en danger, la mangrove est un écosystème pourtant crucial. En effet, si elle représente une barrière naturelle contre l’érosion et l’élévation du niveau de la mer, elle protège aussi des tempêtes. De plus, elle absorbe plus de carbone que les forêts tempérées. La déforestation, la pollution et le changement climatique ont malheureusement un fort impact sur ce type écosystème dont la moitié pourrait malheureusement disparaître d’ici 2050. Ce nouveau projet est donc plus que bienvenu.
