(Agence Ecofin) - La Bénoué, l’un des départements les plus défavorisés du Cameroun, bénéficie d’un décaissement de 200 millions $ de la Banque mondiale, destinés à la mise en place de systèmes d’irrigation et de drainage durables. L’objectif est de renforcer la sécurité alimentaire et la résilience des populations.
Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé, le 8 septembre 2020, un financement d’un montant de 200 millions de dollars (environ 110 milliards de FCFA) en faveur du Cameroun, a annoncé l’institution de Bretton Woods dans un communiqué officiel. Ce financement permettra au pays de « fournir des services d’irrigation et de drainage durables, et d’améliorer la production agricole dans la vallée de la Bénoué, située dans la région du Nord, une des zones les plus pauvres et densément peuplées du pays », précise le bailleur de fonds.
« L’irrigation est fondamentale pour assurer la sécurité alimentaire dans cette région soudano-sahélienne très fragile et vulnérable aux chocs climatiques », explique Abdoulaye Seck, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun. Et ce dernier de poursuivre : « la dimension sociale est au cœur de ce projet, car le développement de la vallée de la Bénoué favorisera la résilience des communautés vulnérables, en renforçant leurs moyens de subsistance et leur écosystème, tout en leur permettant de s’adapter à l’impact des chocs climatiques. »
Concrètement, les fonds mis à disposition par la Banque mondiale permettront de financer le Projet pour la valorisation des investissements dans la vallée de la Bénoué. Celui-ci prévoit « la construction et la réhabilitation d’infrastructures d’irrigation et de drainage, la mise sur pied d’un système d’alerte précoce en cas d’inondations, ainsi qu’une assistance technique pour appuyer les institutions ».
Il est également question, dans le cadre de ce projet, de soutenir les PME locales, la production agricole et l’agro-industrie, y compris le nivellement et la préparation des terres, la riziculture mécanisée et l’accès aux intrants. Ce projet, apprend-on, permettra également de renforcer les capacités de la Mission d’études pour l’aménagement et le développement de la province du Nord (Meaden), la structure paraétatique en charge de la vallée de la Bénoué.
BRM
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