(Agence Ecofin) - TikTok est devenu le nouveau champ de bataille dans la guerre commerciale qui oppose Américains et Chinois.
Après Donald Trump qui a menacé de rejeter la transaction au cas où le chinois ByteDance, propriétaire du réseau social de partage de vidéos courtes pour jeunes, restait majoritaire, c’est au tour de Pékin de semer le doute sur le deal, pourtant presque bouclé, avait-on appris.
Si Oracle et Walmart « ne prennent pas le contrôle total (du nouveau groupe), alors nous n'approuverons pas l'accord », a déclaré lundi le patron de la maison blanche, sur Fox News.
Effectivement, un projet de constitution d’une nouvelle société, basée aux Etats-Unis, baptisée TikTok Global est sur la table. Mais les deux parties sont encore loin de s’entendre sur les termes du deal, à la lueur des nouveaux développements de l’actualité, alors que Washington a dû retarder d’une semaine l’effectivité de sa menace d’interdiction du réseau social.
Lundi, Oracle, le potentiel repreneur de TikTok a démenti les informations communiquées plus tôt par ByteDance sur les réseaux sociaux ; informations selon lesquelles TikTok Global prévoyait de lancer un « petit cycle de financement pré-introduction en Bourse », pour devenir une filiale détenue à 80 % de ByteDance.
Mais si Donald Trump ne conditionne son sceau qu’à une prise de participation majoritaire américaine, les Chinois ne comptent pas céder. C’est Global Times, un media d’Etat chinois qui a donné le ton ce mardi, avec un éditorial intitulé « Dites 'non' au vol de TikTok ».
« L’accord était injuste. Il répond aux exigences déraisonnables de Washington. Il est difficile pour nous de croire que Pékin approuvera un tel accord », a écrit le média. Selon plusieurs sources chinoises, Pékin envisagerait désormais une réponse proportionnelle aux menaces du Président Trump.
