(Agence Ecofin) - Une épidémie à virus chikungunya, essentiellement transmise par piqûre de moustique, sévit actuellement dans l’est du Tchad. En moins d’un mois, plus de 8000 cas confirmés ont été recensés par les autorités sanitaires du pays.
Plus de 8000 personnes ont été touchées en moins d’un mois par la maladie à virus chikungunya à Abéché et Adré, deux importantes villes situées dans l’est du Tchad, a annoncé le ministère tchadien de la Santé.
Diagnostiqué pour la première fois le 14 août chez une patiente âgée de 62 ans, le chikungunya continue de se propager dans la zone. Après le déploiement d’une équipe d’experts et d’infectiologues sur le terrain pour des analyses et des constats, les résultats obtenus ont permis de confirmer que « la maladie du chikungunya existe bel et bien au Tchad », informe le ministre de la Santé, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul (photo).
Cette annonce officielle des autorités tchadiennes confirmant l’existence de l’épidémie intervient environ deux semaines après les premiers cas recensés. Pour se justifier à ce propos, le Dr Sabre Fadoul a indiqué que son ministère n’a pas voulu faire de déclaration officielle « pour la simple raison que conformément au règlement sanitaire international, il fallait que les résultats obtenus par nos laboratoires soient confirmés par un contrôle qualité effectif par un laboratoire extérieur ».
Des équipes du ministère de la Santé et de La Croix-Rouge sont actuellement sur le terrain où des opérations de pulvérisation, de désinfection et de sensibilisation sont en cours.
Selon l'Institut Pasteur, le virus du chikungunya est transmis à l’homme par la piqûre du moustique tigre (Aedes albopictus) ou du moustique Aedes aegypti. Cette maladie provoque notamment chez les patients des douleurs articulaires aiguës qui peuvent être persistantes.
Cette nouvelle épidémie au Tchad vient s’ajouter à la covid-19 qui a touché plus de 1000 personnes dans le pays.
Borgia Kobri