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Tanzanie : les acteurs des médias demandent à la présidente de modifier les lois « draconiennes » sur le secteur

Tanzanie : les acteurs des médias demandent à la présidente de modifier les lois « draconiennes » sur le secteur

  • mercredi 5 janvier 2022
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(Agence Ecofin) - Les médias ont fait l’objet de répression pendant la présidence de John Magufuli. A son arrivée au pouvoir, Samia Suhulu a promis de réparer les dégâts de son prédécesseur. Après les promesses, les médias attendent des changements dans la régulation.


Les médias tanzaniens et les groupes de défense des droits de l'homme demandent à la présidente Samia Suluhu d'aider à modifier et à supprimer les « lois draconiennes » qui entravent la liberté de la presse dans le pays. C’est ce qui résulte des récentes discussions entre le gouvernement et les acteurs du secteur des médias.


Selon Deodatus Balile (photo), président du Tanzania Editors Forum (TEF), les médias locaux sont soumis à des restrictions et à des lois hostiles refusant aux journalistes le droit d'exercer leurs fonctions, certains étant harcelés par la police alors qu'ils couvrent des événements. Balile a soumis des recommandations pour l'amendement de diverses lois à la ministre de l'Information, Ashatu Kijaji. Les propositions concernent des lois ou des dispositions de divers textes législatifs qui, de l'avis des acteurs des médias, affectent les journalistes et les organes de presse qui cherchent à s'acquitter de leurs responsabilités.


Il a également demandé à la présidente de contribuer à la suppression des restrictions publicitaires imposées par le gouvernement aux médias privés. Notons que depuis l’accession de Samia Suhulu au pouvoir en mars 2021, les acteurs du secteur des médias lui ont souvent reproché le manque de décisions fortes dans le cadre réglementaire de l’activité des médias dans le pays. Jusque-là, ses interventions dans le secteur sont constituées de promesses, ainsi que la suspension temporaire de deux médias.


Pour rappel, la loi de 2016 sur le service des médias est toujours en vigueur. Cette dernière restreint la liberté des médias en plusieurs points et a été l’instrument principal de leur répression sous le mandat de John Magufuli. Par exemple, dans sa section 7(1)(b)(iv), ladite loi donne au gouvernement un droit de regard sur le contenu des médias privés sur des questions que le gouvernement jugera d'importance nationale. La loi interdit également la publication de questions relatives au cabinet présidentiel, et exige que les utilisateurs des réseaux sociaux soient titulaires d'une licence et que les contributeurs soient accrédités.


Un autre article de la loi prévoit une amende comprise entre 5 millions de shillings tanzaniens (2 165 $) et 20 millions de shillings tanzaniens ou une peine de prison de cinq ans pour toute personne qui enfreint la loi.


Isaac K. Kassouwi


Lire aussi : 6/9/2021 – La Tanzanie suspend un autre média pour avoir publié « de fausses informations et des incitations délibérées »


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