(Agence Ecofin) - Le Mozambique domine actuellement la production de graphite en Afrique, mais d’autres pays comme Madagascar ou la Tanzanie émergent pour représenter une alternative à l’offre chinoise. Le moment est opportun, car la demande explose grâce au secteur des batteries pour véhicules électriques.
EcoGraph évalue plusieurs options pour transformer le graphite en paillettes de ses deux projets tanzaniens (Epanko et Merelani-Arusha) en matière première pour les batteries électriques. Si elle prend une décision d’investissement, la compagnie minière australienne compte établir en Afrique de l’Est un hub d’approvisionnement pour le marché mondial des batteries lithium-ion.
Selon une étude réalisée en 2020 par Benchmark Mineral Intellignce, c’est en effet un secteur où la demande mondiale devrait augmenter à un rythme annuel de 31,5% sur cette décennie. Or, l’approvisionnement mondial est actuellement dominé par la Chine dont les usines sont par ailleurs réputées polluantes.
Or, la Tanzanie dispose d’un potentiel de production d’énergie renouvelable grâce à l’hydroélectricité et EcoGraf compte l’utiliser pour produire l’un des matériaux de graphite les plus ‘’propres’’ au monde. Cela, d’autant plus que la transformation locale de la matière première réduit les émissions de CO2 liés à la logistique.
Pour rappel, le projet peut produire annuellement 60 000 tonnes de graphite selon une étude de faisabilité bancable publiée en 2017. Son potentiel serait encore plus grand, à en croire les plans d’agrandissement qu’élabore actuellement son propriétaire. Quant à Merelani-Arusha, il héberge 17,7 millions de tonnes titrant 6,5% de carbone graphitique total (TGC).
Emiliano Tossou