(Agence Ecofin) - Très impliqués dans les négociations de paix au Soudan du Sud, les chefs d’Etat de l’IGAD ont noté les progrès réalisés par les parties dans la mise en œuvre de l’accord revitalisé sur la résolution du conflit dans le pays signé en 2018 par les deux principaux protagonistes, Salva Kiir et Riek Machar.
A l’issue du 38ème sommet extraordinaire de ses chefs d’Etat et de gouvernement, tenu le dimanche 20 décembre, à Djibouti, l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) en Afrique de l'Est, a levé les restrictions de voyage imposées contre le premier vice-président du Soudan du Sud, le Dr Riek Machar Teny (photo).
L’institution sous-régionale qui regroupe sept pays est-africains (Djibouti, Ethiopie, Kenya, Somalie, Soudan, Soudan du Sud et Ouganda) a « félicité » le Gouvernement de transition revitalisé et les parties pour les « progrès louables accomplis dans la mise en œuvre de l'Accord revitalisé sur la résolution du conflit en République du Soudan du Sud (R-ARCSS) ».
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L’IGAD a par ailleurs « reconnu et applaudi les progrès réalisés dans la formation des structures gouvernementales étatiques et locales, en particulier la nomination de neuf des dix gouverneurs d’Etat, ainsi que l’accord sur l'attribution des postes aux niveaux national et local et appelé pour la conclusion rapide du dernier engagement », indique le communiqué final du sommet.
Très impliquée dans la résolution de la crise au Soudan du Sud, l’IGAD avait interdit, en 2018, au chef de l'opposition sud-soudanaise, Riek Machar, de se rendre dans l’un des pays membres, sauf pour rejoindre les pourparlers de paix.
Indépendant depuis 2011, le Soudan du Sud a été secoué par une guerre civile en décembre 2013 lorsque le président Salva Kiir a accusé son vice-président de l'époque, Riek Machar, d'avoir fomenté un coup d'Etat.
Après l’échec du premier accord de paix signé en 2015, Riek Machar avait été obligé de fuir le pays en juillet 2016. Le gouvernement de Salva Kiir ayant pris le dessus militairement alors que l'opposition s'était disloquée en de nombreuses factions.
Sous l’égide de l’IGAD, un accord de paix revitalisé a été signé en 2018 entre Salva Kiir et Riek Machar. Celui-ci prévoyait notamment le retour de Riek Machar pour occuper un des cinq postes de vice-président prévus dans un gouvernement d'unité nationale.
Borgia Kobri