(Agence Ecofin) - En Somalie, le torchon continue de brûler entre le Premier ministre et le président de la République. En pleine élection parlementaire, les observateurs craignent que ces tensions mettent un coup d’arrêt au processus de transition politique en cours.
Le Premier ministre somalien, Mohamed Hussein Roble (photo), a été suspendu par le président Farmaajo, après des accusations de corruption. L’annonce a été faite via un communiqué présidentiel publié le lundi 27 décembre.
- Roble fait l’objet d’une enquête où il est accusé de corruption et de vol de terres appartenant au domaine de l’Etat. Le chef de l’Etat a donc décidé de la suspension de ses prérogatives.
The duty and powers of the PM Mohamed H Roble, who is being investigated over allegations of corruption and abuse of public land, remains suspended pending the outcome of the ongoing investigations. https://t.co/CjGZtpnH8N
— Villa Somalia (@TheVillaSomalia) December 27, 2021
« Le devoir et les pouvoirs du Premier ministre restent suspendus dans l’attente de la conclusion des enquêtes en cours », peut-on lire dans la note informative qui précise toutefois que les ministres du gouvernement pourront continuer à « exercer leurs fonctions ».
A la veille de cet ordre présidentiel, le chef du gouvernement avait déjà exprimé sa déception vis-à-vis de certaines prises de position du chef de l'Etat, avant de réaffirmer son intention de tenir son rôle sans accorder aucune faveur à aucun des candidats à l’élection présidentielle.
Lundi matin, un tweet de la Primature a annoncé que le Premier ministre était toujours dans « ses fonctions quotidiennes conformément à la Constitution » et qu’il demeure déterminé à conduire le processus électoral à son terme.
Waxaan Shacabka Soomaaliyeed u caddeynayaa in tallaabooyinkii uu qaaday Madaxweynahii hore Maxamed Cabdullaahi Farmaajo ay yihiin isku day bareer ah oo lagu afgambinayo dowladnimada, Dastuurka iyo sharciyada dalka u yaalla.
DAAWO??https://t.co/1AirRdnec6
— Mohamed Hussein Roble (@MohamedHRoble) December 27, 2021
Rappelons que le pays est actuellement en plein processus de renouvellement de son Parlement, qui devrait lui permettre d’élire 275 nouveaux députés. Démarré le 1er novembre dernier, le processus qui doit prendre fin le 24 décembre est lui aussi au cœur des tensions entre les deux principales personnalités de la Somalie.
Jean-Marc Gogbe (stagiaire)
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