(Agence Ecofin) - En Afrique, la contamination des aliments destinés à la consommation humaine par les germes nuisibles est un véritable fléau. Le phénomène représente non seulement un danger pour la santé, mais engendre aussi des pertes d’opportunités économiques.
Au Sénégal, la contamination alimentaire par l’aflatoxine génère chaque année, un manque à gagner de 62 milliards Fcfa. C’est ce qu’indique une étude publiée à la fin du mois d’août dernier par le Centre Antipoison rattaché au ministère de la Santé et de l’Action sociale. Ce coût englobe notamment les pertes de devises d’exportation ainsi que l’évaluation des dommages touchant la production agricole.
D’après l’institution, la mycotoxine du champignon Aspergillus flavus touche particulièrement l’arachide, première culture d’exportation du pays et le maïs. Au-delà de l’aspect économique, il faut noter que l’aflatoxine représente un enjeu de santé publique dans la mesure où elle présente des propriétés carcinogènes et peut affecter toutes les catégories de la population qui y sont exposées.
« Il y a une exposition alimentaire liée à cette aflatoxine dans le bassin arachidier ou dans les zones où il y a une forte consommation d’arachide ou de produits susceptibles d’être contaminés par l’aflatoxine. On a pu trouver des cancers primitifs du foie chez les jeunes de moins de 15 ans dans le bassin arachidier », explique Nar Diène, toxicologue environnemental au Centre.
Globalement, sur le continent africain, la contamination des aliments par l’aflatoxine engendre des pertes de recettes à l’export d’environ 670 millions $ d’après le Partenariat pour la lutte contre l’aflatoxine en Afrique (PACA).
Espoir Olodo
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