(Agence Ecofin) - Le Programme Alimentaire Mondial (PAM), agence onusienne de lutte contre la faim dans le monde, lauréate du Nobel de la Paix 2020, fait d’assez sombres prédictions pour l’année prochaine, en ce qui concerne l’accès à la nourriture dans les pays en besoin.
« Nous aurons des famines aux proportions bibliques en 2021 », prévient, presque apocalyptique, le directeur David Beasley, lors d’un entretien avec les médias (l’Associated Press), le mois dernier à Ouagadougou au Burkina Faso.
The world is going through turbulent times right now. That's why we need to sharpen our focus and ramp up our efforts to avoid the icebergs – icebergs such as famine, starvation, destabilization and migration.
— David Beasley (@WFPChief) November 17, 2020
Le manager onusien, profitant du nouveau coup de projecteurs créé par la distinction du Nobel, a voulu tirer la sonnette d’alarme, et attirer l’attention des « dirigeants du monde » sur l'état des lieux.
Ainsi, pour le PAM, très actif sur le continent africain, si la situation économique mondiale est aggravée par la pandémie de Covid-19, une autre pandémie menace également : celle de la famine.
Selon le PAM, de part ses impacts économiques, la Covid-19 pourrait pousser 130 millions de personnes supplémentaires « au bord de la famine d'ici à la fin de 2020 ».
Notons cependant que, pour l'heure, le continent africain a singulièrement pu déjouer la plupart des scenarios catastrophes qui étaient envisagés, malgré des pressions économiques de plus en plus importantes.
Ayi Renaud Dossavi