Hassanain Qambari, chercheur sur le diabète au Lions Eye Institute en Australie, a reçu le premier prix le concours de photographie Small World de Nikon de cette année pour son image détaillée de la tête du nerf optique d’un rat, située à l’arrière de son œil. Cette incroyable photo met en valeur la complexité de la microcirculation rétinienne.
Rétinopathie diabétique
Il y a quelques jours, Nikon dévoilait les gagnants du 49e concours annuel de photomicrographie Nikon Small World. Le premier prix de cette année a été décerné à Hassanain Qambari pour sa photo psychédélique d’une tête de nerf optique de rongeur montrant des astrocytes (jaunes), des protéines contractiles (rouges) et un système vasculaire rétinien (vert).
Cette image en fausses couleurs contribuera à l’étude et à l’inversion de la rétinopathie diabétique qui touche une personne diabétique sur cinq dans le monde. Cette maladie affecte principalement les yeux. Elle survient lorsque des taux élevés de sucre dans le sang endommagent les petits vaisseaux sanguins de la rétine. Cette maladie peut évoluer en plusieurs étapes, allant de légères altérations des vaisseaux sanguins à des stades plus avancés avec des dommages irréversibles.
Les critères de diagnostic actuels sont basés sur l’observation des lésions oculaires lorsque la maladie est déjà avancée. Cela signifie que le diagnostic est souvent posé tardivement, ce qui limite les options de traitement et augmente le risque de perte de vision permanente. Il est ainsi crucial de dépister la rétinopathie diabétique à un stade précoce. Dans un communiqué, le photographe explique avoir participé au concours pour mettre en lumière complexité de cette microcirculation rétinienne.
Un travail minutieux
L’un des défis auxquels Hassanain Qambari a été confronté a été de localiser ces minuscules vaisseaux qui mesurent environ 110 micromètres de diamètre. Pour créer cette image complexe, le photographe a collecté et empilé des centaines d’images uniques prises par microscopie confocale et à fluorescence.
« Au cours des vingt dernières années, notre groupe de recherche a affiné la technique de marquage de perfusion oculaire isolée pour les vaisseaux fins de l’œil », souligne Hassanain Qambari. « Bien que l’artère ophtalmique du modèle de rongeur ait présenté un défi techniquement exigeant, nous avons pu le surmonter avec persévérance et patience.«
Le résultat final informe le public sur cette maladie universelle qui touche des millions de personnes et sur les recherches vitales nécessaires pour faire progresser les soins.
Plus d’infos sur nikonsmallworld.com
