(Agence Ecofin) - La situation en Côte d’Ivoire suscite de nombreuses inquiétudes au sein de la population, de la diaspora et de divers acteurs sociaux et économiques. La tension est palpable depuis qu’Alassane Ouattara a annoncé sa candidature pour la présidentielle d’octobre 2020. Retour sur un feuilleton politique aux allures de mélodrame.
Il y a 4 ans, ADO présentait devant l’Assemblée nationale son avant-projet de nouvelle Constitution, et assurait que cela n’affecterait en rien les conditions d’éligibilité à la présidence. Mais alors que certains de ses vieux adversaires politiques affichent des velléités de pouvoir, le président montre les dents : « Ceux de ma génération doivent comprendre que notre temps est passé. […] S’ils décident d’être candidats, alors moi aussi ».
Les choses vont se précipiter en 2020. Renonçant d’abord publiquement à briguer un 3ème mandat lors de son discours sur l’état de la nation, le président ivoirien va faire volte-face après la mort subite de l’homme désigné par son parti pour tenter de lui succéder, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.
Le 6 août, il annonce que « face à ce cas de force majeure et par devoir citoyen », il décide d’être candidat à l’élection présidentielle. Une décision qui a suscité des réactions diverses, dont une vive désapprobation au sein d’une frange de la population qui n’a pas manqué de descendre dans les rues d’Abidjan pour manifester.