(Agence Ecofin) - Après la signature le mois dernier d’un accord entre Total et le Mozambique pour créer une Task force afin d’assurer la sécurité de Mozambique LNG, de nouvelles inquiétudes liées à la dégradation grandissante de la sécurité font surface. C’est ce qui justifie la rencontre entre M. Nyusi et M. Pouyanné.
Le président du Mozambique Filipe Nyusi et Patrick Pouyanné, patron de Total, se sont rencontrés pour discuter de l’insurrection islamiste dans le nord du pays, où le géant pétrolier français développe un important projet de liquéfaction de gaz naturel.
Depuis 2017, des combattants islamistes affiliés à l’EI et actifs dans la zone de Mocimboa da Praia, proche de Mozambique LNG, ont fragilisé la sécurité autour des installations en attaquant le personnel de la coentreprise du projet et en retardant les acheminements de matériels. En parallèle, une vidéo largement diffusée récemment semble montrer que des abus, dont des tortures et des exécutions de civils auraient été perpétrés par l’armée mozambicaine dans la région.
Cela suggère que la province gazière de Cabo Delgado est hors de contrôle, ce qui justifie la rencontre entre les deux responsables.
Près de 2 000 personnes sont mortes ces trois dernières années et on compte au moins 250 000 déplacés. Total a dénoncé et condamné toute forme de violence et s’est dit préoccupé par toute cette situation qui touche en premier lieu les communautés locales.
Le Parlement européen a exhorté les autorités à prendre des mesures efficaces et décisives pour contrer l’insurrection islamiste, car si elle n’est pas stoppée, elle pourrait s’étendre et se propager aux pays voisins, menaçant ainsi la stabilité régionale.
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