(Agence Ecofin) - Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication de la RDC est accusé par une association locale d’être partisan. Dans une note thématique, l’association évoque plusieurs situations pour lesquelles elle juge que le régulateur faillit à sa mission.
En RDC, l'Institut de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence Ebuteli a critiqué dans une note thématique le Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication. Selon l’ONG, à plusieurs reprises ces dernières semaines, le régulateur n’a pas respecté les principes liés à sa mission.
Elle affirme par exemple que le CSAC n’a pas assuré le respect de la pluralité des opinions dans l’espace médiatique lors des dernières élections présidentielles. Elle critique également la convocation de l’artiste Koffi Olomidé par le régulateur en juillet, ainsi que le mode de désignation de ses membres, trop favorable au pouvoir en place.
« On a aujourd'hui un CSAC qui se focalise sur le monitoring des infractions. On voudrait voir aussi le régulateur s'intéresser à la représentativité de toutes les opinions dans les médias publics comme dans les médias privés. On voudrait que le CSAC gagne en compétences et comme préalable, il faudrait s’intéresser à la manière dont l'équipe dirigeante est constituée » a déclaré Trésor Kibangula, responsable du pilier politique à Ebuteli.
Le régulateur a de son côté rejeté toutes les critiques d’Ebuteli. Pour le patron du CSAC, Christian Bosembe, les motivations de l’association ne sont pas claires. « Le CSAC est une institution d'appui à la démocratie. Il y a une assemblée délibérante. Ce n'est pas la voix d'une personne qui compte. Je ne comprends pas, quand on parle d'une interférence politique, à quoi fait-on allusion ? Encore une fois, c'est quand-même assez prétentieux de croire qu'une institution d'appui à la démocratie d'un pays puisse recourir à une ONG » a-t-il déclaré.
Servan Ahougnon