(Agence Ecofin) - Le projet pont route-rail, un chaînon clé du corridor transafricain Tripoli –Windhoek, est attendu pour faciliter la mobilité et booster les flux commerciaux entre la RDC et le Congo-Brazzaville, mais aussi dans toute l’Afrique centrale.
Le financement du projet pont route-rail devant relier Brazzaville et Kinshasa a reçu l’approbation du sénat de la RDC le jeudi 14 avril dernier. Une avancée notable vers la réalisation de l’infrastructure pensée depuis les années 90 sous l’ère Mobutu, et qui devrait finalement connaître un démarrage physique des travaux en 2023, selon le chronogramme officiel.
Brazzaville et Kinshasa sont séparées par le fleuve Congo dont le franchissement se fait généralement par navettes fluviales. Un mode qui, en plus des surcoûts liés au temps et aux frais de transport, implique des défis de sécurité durant la traversée.
Les travaux envisagés concernent entre autres la construction d’un pont à péage de 1,575 km, une voie ferrée, une route à double ligne, des passages piétons et un poste de contrôle frontalier de chaque côté. Ils sont évalués à environ 550 millions USD, dont 210 millions seront mobilisés par la Banque africaine de développement.
Ces ouvrages seront essentiels dans la consolidation de l’intégration des deux économies qui sont complémentaires, d’autant plus que la RDC, ne disposant pas encore d’installations portuaires compétitives, fait transiter une bonne partie de ses volumes commerciaux par les ports de Brazzaville et de Pointe Noire. Le projet, qui a aussi une vocation sous régionale, facilitera les échanges entre les pays de l’Afrique centrale et de l’Est.
Henoc Dossa