(Agence Ecofin) - Lundi 03 octobre dernier, le président Félix Tshisekedi a nommé l’ancien commandant de la garde républicaine Christian Tshiwewe Songesha, au poste de chef d’Etat major. Selon Kinshasa, cette nomination s’inscrit dans le cadre du projet de réforme engagé au sein de l'armée congolaise.
En République démocratique du Congo (RDC), le président Félix Tshisekedi vient de procéder à un remaniement au sein de son armée. Dans un décret signé, le lundi 03 octobre, le chef d’Etat a nommé le lieutenant général Christian Tshiwewe Songesha (photo) au poste de chef d’état-major des Forces armées de la RDC (FARDC), en remplacement du général d'armée Mbala Musiense.
A la suite des ces ordonnances, le Lieutenant Général Christian Tshiwewe Songesha devient le Chef d'Etat-major général des FARDC, en remplacement du Général d'Armée Mbala Musiense. pic.twitter.com/3SXm7F65Y6
— Présidence RDC ?? (@Presidence_RDC) October 4, 2022
Cette décision est l’une des plus importantes prises, ces derniers mois, par le dirigeant congolais, dans ses efforts pour réformer l’armée du pays. En dehors de cette première nomination, le chef d’Etat a procédé à la nomination de deux chefs d'état-major généraux adjoints, à savoir : Ishale Gonza Jacques et l'ancien porte-parole des FARDC, Léon-Richard Kasonga.
« Selon une autre ordonnance, 3 sous-chefs d'état-major généraux ont été nommés : le général-major Ndaywel, patron des renseignements, le général-major Shiko Jérôme, chargé des opérations militaires, le général-major Thomas Kisezo, chargé de l'administration », précise la présidence congolaise. Et d’ajouter que cette série de nominations « intervient au moment où la loi de programmation militaire tant souhaitée a été élaborée ».
Depuis plusieurs décennies, la RDC est confrontée à des crises sécuritaires, surtout dans sa partie Est, constamment attaquée par des groupes armés comme le M23 ou les ADF. A son arrivée au pouvoir, Félix Tshisekedi avait entrepris de mettre fin à cette spirale de violences, notamment en imposant un état de siège dans le Nord-Kivu et l’Ituri, mais ces mesures se sont révélées insuffisantes.
Alors que des tensions ont éclaté avec son voisin rwandais accusé de soutenir le M23, Kinshasa compte sur une réforme de son armée et l’appui de plusieurs partenaires étrangers comme les Etats-Unis pour mettre fin aux tensions sécuritaires. Et à environ un an de la prochaine présidentielle, Félix Tshisekedi qui veut se présenter pour un second mandat sera sans doute jugé sur son bilan autant économique que sécuritaire.
Moutiou Adjibi Nourou