Le cancer est l’une des principales causes de décès à travers le monde. En 2022, il a été responsable de près de 9,7 millions de morts, un chiffre qui souligne l’ampleur de la maladie. Selon les données du Global Cancer Observatory, celui du poumon est le plus meurtrier, mais d’autres types de cancers, comme ceux du côlon, du rectum, du foie et du sein, présentent également des taux de mortalité élevés. En France, bien que les statistiques soient similaires, des disparités existent en fonction des types de cancers et des facteurs sociodémographiques.
Les cancers les plus meurtriers dans le monde
Les cancers ne sont pas tous égaux en termes de mortalité et certains types tuent bien plus que d’autres. Le cancer du poumon reste la première cause de décès par cancer dans le monde avec environ 1,8 million de décès en 2022. Il est principalement dû au tabagisme, bien que la pollution de l’air et certains facteurs génétiques jouent également un rôle dans son développement. Les taux de mortalité sont particulièrement élevés en Asie et en Europe où le tabagisme reste une pratique courante.
Le cancer colorectal (côlon et rectum) arrive en deuxième position avec près de 900 000 décès dans le monde. Il touche surtout les personnes de plus de 50 ans et son incidence varie considérablement en fonction des habitudes alimentaires. Une alimentation riche en graisses et pauvre en fibres augmente les risques de le développer.
Le cancer du foie suit de près avec 757 948 décès. Il est souvent lié à l’hépatite B et C, à la consommation excessive d’alcool et à la stéatose hépatique. Les régions d’Asie et d’Afrique, où ces facteurs sont plus présents, connaissent des taux de mortalité particulièrement élevés.
Enfin, le cancer du sein, plus fréquent chez les femmes, est également responsable de près de 666 000 décès à l’échelle mondiale. Cependant, il est souvent détecté à un stade précoce grâce aux programmes de dépistage, ce qui améliore considérablement les chances de survie. À l’inverse, d’autres comme ceux de l’œsophage et du pancréas affichent des taux de mortalité moins élevés, mais des taux de survie très faibles.
Les cancers les plus meurtriers en France
En France, le tableau des cancers les plus meurtriers est assez similaire à celui de la scène mondiale. Le cancer du poumon est également le plus meurtrier dans le pays avec environ 30 000 décès par an. Cette maladie, qui touche principalement les fumeurs, reste un véritable fléau malgré les campagnes de prévention. La baisse du tabagisme, bien qu’encourageante, n’a pas encore permis d’éliminer cette cause de mortalité.
Le cancer colorectal est le deuxième plus meurtrier, avec environ 18 000 décès chaque année en France. La France enregistre ici l’un des taux les plus élevés d’incidence en Europe, ce qui est lié à des habitudes alimentaires souvent déséquilibrées. Bien que des programmes de dépistage existent, il reste encore des efforts à faire pour sensibiliser la population.
Le cancer du sein est responsable de 12 000 décès chaque année. Bien qu’il bénéficie d’un suivi régulier grâce au dépistage, il demeure redouté. Heureusement, les taux de survie ont fortement augmenté ces dernières années, grâce à des traitements plus efficaces et une détection précoce.

Les facteurs qui influencent les taux de mortalité par cancer
Les taux de mortalité par cancer sont influencés par plusieurs facteurs, notamment les habitudes de vie, l’alimentation, l’accès aux soins et les politiques de santé publique. Le tabagisme reste la principale cause de cancer du poumon, mais il est également un facteur de risque pour d’autres types de cancers, notamment ceux de la bouche, de la gorge et de la vessie. Une alimentation déséquilibrée, riche en graisses saturées et pauvre en fibres, est également un facteur de risque majeur pour les cancers du côlon, du rectum et de l’estomac.
En outre, des disparités géographiques existent. En France, par exemple, les taux de mortalité varient d’une région à l’autre. Le tabagisme étant plus répandu dans certaines régions, comme le Nord-Pas-de-Calais, le taux de mortalité par cancer du poumon est plus élevé dans ces zones. En revanche, certaines régions bénéficient de meilleurs taux de survie grâce à un meilleur accès aux soins.
Le dépistage joue également un rôle crucial dans l’amélioration des taux de survie. Le cancer du sein a par exemple un taux de survie à cinq ans de 99,3% grâce aux programmes de dépistage, alors que des cancers comme celui du pancréas ou du foie restent souvent diagnostiqués trop tard, ce qui explique leur faible taux de survie.