La pieuvre semble bénéficier d’une plus grande popularité que le poulpe, terme moins utilisé pour qualifier ce mollusque de la famille des octopodidés. Pourtant, il se pourrait qu’il n’existe pas de différence entre les deux animaux. Pourquoi utilise-t-on donc ces deux mots ?
Deux termes pour un même animal
Les termes « poulpe » et « pieuvre » désigneraient en réalité le même animal, un céphalopode marin appartenant à la famille des octopodidés. La différence entre les deux mots s’expliquerait principalement par l’usage du langage et non par une distinction scientifique ou biologique.
Étymologie
Du grec polypous, le terme poulpe signifie plusieurs pieds. L’origine du mot pieuvre serait quant à elle plus récente, terme emprunté aux pêcheurs anglo-normands par Victor Hugo lors de son séjour à Guernesey. En 1866, l’écrivain aurait ainsi introduit le mot en français dans son roman Les Travailleurs de la mer. Le succès de cette œuvre fut tel que la pieuvre supplanta rapidement le poulpe dans le langage courant.

Des termes qui différent selon les régions
Les appellations poulpe et pieuvre ne semblent pas utilisées de la même façon selon les régions, celles-ci ne concernant pas tous les octopodes des côtes françaises. Aussi, le terme poulpe se réfère souvent à une appellation commerciale désignant une spécialité gastronomique, tandis que le mot pieuvre désignerait l’animal marin (vivant).
Le poulpe, une espèce appartenant à la plus grande famille d’octopodes
Il est courant de qualifier de poulpes les espèces appartenant à la famille des octopodidés, cette catégorie comptant à ce jour plus de 200 espèces respectant un mode de vie benthique. Le mot poulpe peut aussi se référer à des espèces du sous-ordre Incirrina (communément appelées pieuvres), puisqu’elles partagent plusieurs caractéristiques avec la plupart des octopodidés.
Les espèces du sous-ordre Cirrina ou Cirrates, ne seraient quant à elles pas des poulpes du fait de leurs particularités physiques (pourvues de cirres, de nageoires et d’une ombrelle) et de leur mode de vie pélagique.
