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Quel rôle la poussière a-t-elle joué dans la disparition des dinosaures ?

Quel rôle la poussière a-t-elle joué dans la disparition des dinosaures ?

  • vendredi 3 novembre 2023
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Il y a environ 66 millions d’années, la Terre essuyait un nouveau cataclysme : l’impact d’un astéroïde de la taille d’une ville dans ce qui est aujourd’hui la péninsule du Yucatán. Cet événement marqua le début d’une période d’obscurité prolongée qui entraîna l’extinction des dinosaures non aviens. De nouvelles recherches confirment en effet que la fine poussière de granit produite lors de l’impact aura été l’aspect le plus dévastateur.







Un événement déterminant


L’impact de Chicxulub, survenu il y a environ 66 millions d’années, aura créé un cratère colossal, mesurant environ 180 kilomètres de large et 20 kilomètres de profondeur, sur la péninsule du Yucatán, au Mexique. Cet événement a évidemment eu des conséquences dévastatrices immédiates pour les dinosaures et la planète entière. Juste après l’impact, des quantités massives de roche ont en effet été projetées dans l’atmosphère. Parmi ces débris figuraient de petites sphères de roche en fusion qui sont retombées très vite en surface, se propageant sur des centaines de kilomètres.


Ces morceaux de roche ont naturellement contribué aux nombreux incendies survenus peu après l’impact. Ces derniers ont également joué un rôle clé dans l’altération du climat mondial en créant un effet de serre massif. Enfin, nous savons que ces particules en fusion ont aussi obscurci le ciel, bloquant ainsi la lumière solaire et compromettant le processus de photosynthèse.


Cependant, l’impact aura également libéré des particules plus fines. Dans le cadre d’une nouvelle étude, des chercheurs se sont penchés sur le rôle de cette poussière dans la disparition des dinosaures, son impact ayant été largement débattu jusqu’à présent parmi les spécialistes.







Un impact majeur


Pour ces travaux, les chercheurs ont utilisé des données provenant du site de Tanis, situé dans le Dakota du Nord, où une section de roche de 1,3 mètre d’épaisseur a conservé un enregistrement de la pluie de débris ayant suivi l’impact. Ils ont examiné la taille des grains de cette couche de roche pour déterminer ce qui avait été projeté dans l’atmosphère à la suite de la collision.


Leurs résultats ont montré que des grains de poussière avec un diamètre compris entre 0,8 et 8 micromètres ont rapidement envahi l’atmosphère mondiale. Pour vous donner une idée de leur taille, ces particules sont plus petites que le diamètre d’un cheveu humain typique, les rendant extrêmement fines.


L’impact de ces minuscules particules de poussière a été considérable. La brusque couverture atmosphérique résultant de l’événement aurait en effet rapidement mis fin à la photosynthèse sur Terre en seulement deux semaines, selon les chercheurs. Les conditions de luminosité normales n’auraient été rétablies qu’après 620 jours, soit environ 1,7 an, et il aurait fallu au moins quatre ans aux plantes pour retrouver un rythme de photosynthèse comparable à celui d’avant l’impact.









poussière dinosaures

La limite Crétacé-Paléogène sur un site du Dakota du Nord. Les sédiments indiquent un environnement semblable à une rivière et à un marécage à la fin de l’ère des dinosaures. Crédits : Pim Kaskes

Un lent retour à la normale


La durée de la présence de la poussière dans l’atmosphère s’est avérée désastreuse pour la vie sur Terre. Alors que les particules de soufre commençaient à se dissiper de l’atmosphère après environ 8,5 ans, les particules de poussière auraient en effet continué de flotter dans l’atmosphère pendant une période pouvant aller jusqu’à 15 ans.


Ainsi pour les chercheurs, la longévité de ces particules de poussière et leur impact significatif sur la photosynthèse ont contribué de manière substantielle à l’extinction massive ayant suivi l’impact de Chicxulub, entraînant la disparition de 75 % des espèces animales de la planète et environ la moitié des espèces végétales. Ces dernières avaient en effet la capacité de maintenir leurs graines en dormance jusqu’à ce que les conditions environnementales s’améliorent, ce qui leur a conféré un avantage.


Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Nature Geoscience.










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